24 novembre 2024
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Sahara occidental : le Conseil de sécurité proroge le mandat de la Minurso, Alger fulmine

EXPRESS

Sahara occidental : le Conseil de sécurité proroge le mandat de la Minurso, Alger fulmine

Sur les 15 pays membres du Conseil, 13 ont voté en faveur de la résolution présentée par les Etats-Unis, tandis que la Russie et la Tunisie se sont abstenues.

Le Conseil de sécurité de l’ONU a décidé, vendredi, de proroger d’un an le mandat de la Mission des Nations Unies pour l’organisation d’un référendum au Sahara occidental (MINURSO), et ce jusqu’au 31 octobre 2022.

La décision a été annoncée par le président en exercice du Conseil de sécurité, Martin Kimani, à l’issue d’une session de vote sur une résolution américaine relative à la prorogation du mandat de la mission onusienne, qui devait expirer dimanche 31 octobre 2021.

Sur les 15 pays membres du Conseil, 13 ont voté en faveur de la prolongation, tandis que la Russie et la Tunisie se sont abstenues.

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Les 13 voix en faveur du prolongement de la durée du mandat de la MINURSO sont celles de la Belgique, la République dominicaine, l’Estonie, l’Allemagne, Saint-Vincent, les Grenadines, l’Indonésie, le Niger, le Vietnam, la France, le Royaume-Uni, la Chine et les États-Unis.

L’ambassadeur russe adjoint auprès des Nations Unies, Dimitri Polanski, a déclaré que son pays « s’est abstenu de voter en faveur de la résolution en raison de la manière avec laquelle les États-Unis ont présenté le projet de résolution sans prendre en considération nos observations ».

« Nous regrettons profondément que les observations formulées par les délégations présentes dans cette salle n’ont pas été prises en compte », a ajouté Polanski à l’issue du vote.

L’Algérie a annoncé sa volonté de ne pas soutenir cette décision. « Suite à l’adoption par le Conseil de sécurité des Nations unies de la Résolution 2602 (2021) portant renouvellement du mandat de la Minurso, l’Algérie exprime son profond regret quant à l’approche fondamentalement déséquilibrée consacrée par ce texte qui manque cruellement de responsabilité et de lucidité du fait du forcing malencontreux de certains des membres influents dudit Conseil », lit-on dans une déclaration du ministère des affaires étrangères.

La même source ajoute : « Toute démarche qui ignore le droit à l’autodétermination et à l’indépendance du peuple sahraoui sera contre-productive, injuste, dangereuse, et ne fera qu’ajouter un surcroît de tension et d’instabilité dans la région ».

De son côté, le représentant permanent adjoint des États-Unis auprès des Nations unies, l’ambassadeur Richard Mills, a souligné « l’absence d’unité entre les pays membres du Conseil concernant la prolongation du mandat de la MINURSO ».

« Nous saluons le plan du Maroc relatif au statut de la région du Sahara, ainsi que la nomination de Staffan de Mistura comme envoyé personnel du Secrétaire général au Sahara occidental, et nous lui souhaitons plein succès dans sa mission », a déclaré le diplomate américain.

La résolution a exhorté toutes les parties à œuvrer ensemble pour aider les Nations Unies à trouver une solution politique réaliste et acceptable pour les deux parties au conflit.

Le 6 octobre, le Secrétaire général des Nations unies, Antonio Guterres, a annoncé la nomination de M. de Mistura comme son envoyé personnel pour la région du Sahara, pour succéder à l’Allemand, Horst Köhler.

Un conflit entre le Maroc et le Front Polisario sur la région du Sahara dure depuis 1975. Il a commencé après que l’occupation espagnole a mis fin à sa présence dans la région.

Le conflit s’est transformé en une confrontation armée qui a duré jusqu’en 1991, et a pris fin avec la signature d’un accord de cessez-le-feu qui considérait Guerguerat comme une zone démilitarisée.

Rabat insiste sur son droit à la région du Sahara et propose une autonomie étendue sous sa souveraineté, tandis que le Front Polisario demande un référendum pour déterminer le sort de la région, proposition soutenue par l’Algérie, qui accueille des réfugiés de la région contestée.

L’ONU supervise les négociations entre le Maroc et le Front Polisario pour parvenir à une solution définitive au conflit, depuis que les deux parties ont signé l’accord de cessez-le-feu.

Auteur
L. M.

 




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