22 novembre 2024
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Montréal : les Premières Nations revisitées en lumières

REGARD

Montréal : les Premières Nations revisitées en lumières

Vous l’avez, je suppose, deviné. Il s’agit de la mémoire collective de la société canadienne qui s’apprête à revisiter son passé, un passé douloureux et dramatiquement vécu ainsi, en tout cas par les Premières Nations autochtones.

Cette volonté de vouloir remonter le temps prend une importance considérable, celle de rappeler à toute une société l’affront causé par la brutalité de l’histoire à l’endroit des Premières Nations qu’il va falloir réparer simplement par la reconnaissance, qui est une des meilleures manières de ne pas sombrer dans les abysses de l’amnésie.  

À la recherche d’une cohabitation qui se voudrait sincère avec les Premières Nations, le Canada, essaye de se rattraper une fois de plus en multipliant des initiatives assez louables d’ailleurs tendant véritablement à restituer l’originalité des premiers habitants a avoir posé le pied sur le continent des siècles durant bien avant l’arrivée de l’homme blanc. 

C’est ainsi qu’en l’honneur des clans de la Nation Mohawk de Kanawake de Montréal, le centre ville de la Métropolitaine a brillé de ses mille feux en égayant nos soirées quelque peu monotones en prévision des festivités de cette fin d’année 2020.

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Si le retour aux sources est synonyme de volonté de lever le voile sur un pan important de l’histoire authentique du Canada, cela n’émeut pas outre mesure les puristes que nous sommes qu’il n’en soit pas autant aux pays de l’Afrique du Nord, qui trainent derrière eux un passé et une histoire millénaire que les assimilés des pouvoirs qui s’y sont succédés n’ont pas cru devoir réhabiliter.

Le regain d’hostilité envers tamazight qu’ils considèrent susceptible de faire de l’ombre à la langue arabe, relève beaucoup plus d’une absence de repère, que d’une difficulté d’ordre fonctionnel ou phobique. 

Cependant, la langue de prédilection pour cette catégorie de citoyens est l’arabe académique usité uniquement dans des forums, ou dans certains canaux officiels de télévision pour distiller l’information à une société qui, communique majoritairement à l’aide d’un parler populaire propre à chaque région. 

Malheureusement, la consécration de tamazight en qualité de langue de communication officielle reste encore un enjeu qui dépasse les prérogatives du pouvoir en place. 

Ainsi donc sa réhabilitation pleine et entière n’étant pas à l’ordre du jour, du moins pour le moment, puisque la vacance de la présidence de la République est loin de connaitre son épilogue pour une éventuelle promulgation officielle.

Je demeure pour ma part convaincu que sa reconnaissance officielle en tant langue nationale et officielle ne suffit absolument pas pour un développement véritable, car pour ce faire, une prise en charge réelle est nécessaire avec une dotation budgétaire à la mesure de son ambition pour faciliter son adoption  délibérée, et ce, au fur et mesure de l’éveil des consciences patriotiques nationales.

Auteur
Rezki Djerroudi

 




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