22 novembre 2024
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Coup de braquet : plus d’importation de véhicules de moins de 3 ans

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Coup de braquet : plus d’importation de véhicules de moins de 3 ans

Après 10 mois de valse-hésitation, d’effet d’annonce, le gouvernement change de braquet et annonce que l’importation des voitures de moins de trois ans, introduite par la loi de finances de 2020, a été « gelée ». Comprendre qu’elle est remise en cause. Le ministre avance ses arguties. 

C’était une mesure que beaucoup de monde attendait. Le parc automobile devenu vétuste et surtout le marché excessivement cher, les Algériens nourrissaient l’espoir d’une ouverture à l’importation pour les particuliers. Voilà que le ministre de l’Industrie qui douche touts leurs espoirs. « L’importation des voitures de moins de trois ans a été gelée ( ) nous ne voulons pas importer de la ferraille (..) et nous ne voulons pas encourager le marché informel de la devise », a déclaré Ferhat Aït Ali à la presse, en marge de la Conférence nationale des startups, ouverte samedi à Alger.  

Le ministre a d’abord  fait remarquer qu’une voiture de moins de trois ans achetée d’Europe « aura roulé 20.000 km au maximum » ce qui rend ces véhicules excessivement chers pour le consommateur algérien à revenu moyen.

« Maintenant, si on compte acheter des véhicules de moins de dix ans à la place de ceux de moins de trois ans, comme ça été fait dans le passé, la ferraille ne nous intéresse pas », a-t-il justifié. Ce que le ministre ne veut pas reconnaître c’est que le parc automobile est particulièrement vétuste avec des véhicules de plus de 15 ans, voire 30 ans qui roulent et constituent un danger permanent et une source de grande pollution. 

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Ensuite, soutient le ministre, « lorsque cette mesure a été introduite dans la loi de finances de 2020, il n’y avait pas la possibilité d’importer des véhicules neufs ».

Enfin, l’autre motif qui a poussé le Gouvernement à renoncer à l’importation des véhicules d’occasion est le risque d’encourager le recours au marché informel de la devise. « Pour se payer des voitures d’occasion, les gens iront au marché ’informel, alors que l’Etat ne peut en aucun cas encourager ce marché », a-t-il encore argué.  Aveu d’échec et d’impuissance. Mais alors que faire pour permettre aux Algériens de changer de véhicules ? Quelle stratégie ? Le ministre n’avance aucune piste. 

Auteur
Sofiane Ayache

 




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