L’épidémie du Covid-19 a changé le système social, économique et même politique des pays du monde entier, y compris l’Algérie. Ce changement a provoqué un déséquilibre et plus encore, a provoquer une crise ! Dans tous les domaines et secteurs. Bien qu’il soit dit que c’est une étape et une période de temps qui passeront, son impact aura un effet négatif sur le monde en général et les pays en développement en particulier, dont l’Algérie.

 L’éducation est l’un des secteurs sensibles considérés comme le pilier de l’État pour le développement et la prospérité de la société . Le système éducatif pré-corona était caractérisé par la fragilité et, sinon moins, la dégradation et la détérioration du niveau dans toutes les phases, de l’enseignement primaire à l’enseignement supérieur. Les statistiques mondiales l’indiquent peut-être, mais la véritable preuve est la réalité dans laquelle nous vivons.

Depuis que cette épidémie a pénétrer  dans notre pays, les autorités compétentes du secteur de l’éducation et de l’enseignement supérieur ont travaillé pour trouver des solutions qui garantiraient l’année scolaire et que les étudiants continueraient de recevoir des cours sans préjudice du programme souligné.

Parmi ces solutions figure «l’enseignement à distance». Cette technologie, ou plutôt ce système moderne, n’est pas nouvelle pour la plupart des pays, en particulier les pays développés, mais elle l’est pour notre société. Bien que ce type d’enseignement dépende des fondamentaux de la technologie, cela ne nous est pas étrange. La société algérienne, ou plutôt, la majorité des gens connaissent cette technologie, même si elle n’est pas complète, elle remplit le but de réaliser les activités les plus simples.

Les problèmes et les obstacles qui empêchent la possibilité de mener à bien ces activités simples sont représentés en particulier par des problèmes techniques , culturels et scientifiques. La technologie tourne autour du manque de moyens technologiques, comme l’ordinateur. la plupart des étudiants n’ont pas d’ordinateur, bien que le pays ait déjà adopté le projet il ya longtemps le projet « Osrati », l’objectif de ce projet était un ordinateur pour chaque famille, mais il a échoué et n’a pas réussi! Parmi les problèmes techniques également, il y a l’insuffisance du flux d’Internet et parfois son absence totale , car il y a des zones qui n’ont pas du tout de couverture de service pour Internet ! . De même, au niveau des établissements d’enseignement tels que l’université, par exemple, nous voyons un problème qui trouve souvent son origine dans l’incapacité des étudiants à accéder à la plateforme E-learning , en raison de la complexité des procédures fixées par l’administration, que je considère comme irrationnelles, des procédures difficiles, mais plutôt une bureaucratie qui conduit au refus et l’interdiction d’un grand groupe de bénéficier de ce système d’enseignement a distance. Dans des circonstances exceptionnelles telles que nous vivons.

Et en abordant les problèmes techniques et scientifiques, ils sont représentés dans l’étendue de la sensibilité et de la préparation de l’étudiant et de l’enseignant à donner et à prendre des cours à distance?! . Je veux dire, comment un étudiant peut-il absorber et recevoir des leçons d’une manière différente et étrange, inattendue et non préparée? D’autre part, comment l’enseignant peut-il communiquer et donner des cours à distance? Même avec la méthode traditionnelle et avec la présence physique de l’étudiant et de l’enseignant ensemble, il leur est difficile de donner ou de recevoir des leçons. Sans parler de l’adoption du système d’enseignement à distance! Cela fonctionnera-t-il? Sera-ce suffisant? De manière générale, ce type d’enseignement moderne réussira-t-il à la lumière de la crise et des carences financières ,et le manque des moyens techniques ? Ce sont des questions et d’autres que nous essayons de trouver des réponses et des solutions.

Si nous prenons des exemples de pays pionniers  dans le domaine de la technologie, en particulier l’enseignement à distance. nous aurions abordé le Japon, par exemple, où ce pays dans les années soixante-dix a adopté un programme éducatif à long terme qui n’est pas inférieur à trente ans basé sur la technologie et, à la fin du XXe siècle, le Japon a pu atteindre L’objectif où l’éducation est devenue basée sur la technologie, que ce soit à distance ou de près. Et si nous prenons un autre exemple, le Canada serait le meilleur modèle , et ce qui est drôle dans le cas de ce pays modèle , c’est que dans les années 90, le canada a adopté un système d’enseignement à distance inventer par un étudiant qui a collecté, organisé et publié des leçons sur l’ordinateur.

L’idée a été adoptée par les autorités compétentes et s’est ensuite répandue et a rencontré un grand succès. Ce sont des exemples et d’autres , des pays qui ont fait la transition vers un nouveau monde basé sur la technologie.

Les problèmes techniques matériels susmentionnés ne peuvent être résolus qu’avec une volonté politique en premier lieu, car les autorités compétentes doivent activer des programmes et des projets qui comprennent la facilitation de l’acquisition de moyens technologiques et leur diffusion à tous les groupes de la société. Il doit également travailler dans le cadre des problèmes techniques scientifiques pour inclure des programmes de formation pédagogique liés à la technologie et cela a partir de l’enseignement primaire jusqu’a l’enseignement supérieur, l’absence de culture et de connaissances technologiques est une raison majeure du retard et du recul du niveau par rapport aux sociétés développées. Pour cela, il est nécessaire de travailler à l’élaboration de programmes et au développement d’un système éducatif basé sur la technologie.

Et en se référant aux problèmes techniques qui créent la soi-disant bureaucratie et qui gênent l’étudiant, il faut travailler pour faciliter et simplifier les procédures d’accès et suivre les leçons sans barrières, mais les plateformes doivent être ouvertes et mises à la portée de tous, nous parlons ici de science. 

La science ne peut être restreinte !, au contraire, elle doit être rendue publique et ouverte à tous. Et les professeurs doivent travailler pour améliorer leur niveau d’utilisation de la technologie. Par exemple, il ne suffit pas de publier simplement des leçons écrites. Mais faire des cours et des conférences en format vidéo pour que l’étudiant puisse les suivre et les comprendre, voire la possibilité de poser des questions et de se renseigner.

D’autre part, l’autorité de tutelle doit travailler à améliorer la qualité du flux Internet, qui est considéré comme un obstacle et un problème grave qui dérange l’internaute (étudiant), et qui peut parfois l’empêcher de suivre des leçons ou des conférences ou même de les télécharger. Tous ces problèmes et obstacles entravent la réussite du système éducatif en Algérie, mais plus que cela, ils entravent la croissance sociale et empêchent le développement sous toutes ses formes. Et pour surmonter ces obstacles et suivre le rythme du développement , il est nécessaire de travailler à tous les niveaux et dans tous les domaines en commençant par la politique, il doit y avoir une volonté politique en premier lieu, puis une volonté populaire d’accepter et d’absorber l’idée d’un vrai travail acharné afin de suivre le développement et de faire face aux crises Et en toutes circonstances, comme la circonstance actuelle, qui a pu révéler des défauts, mettre en évidence des retards et dévoiler la vérité.

Noureddine Mebarki, onctionnaire et étudiant a l’université d’Oran 2