25 novembre 2024
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Célébration de Yennayer 2970 à l’école Mouloud-Feraoun d’Akbou

REGARD

Célébration de Yennayer 2970 à l’école Mouloud-Feraoun d’Akbou

À l’occasion du nouvel an Amazigh (Yennayer) qui correspond à l’année 2970, L’Algérie s’est réconciliée avec son identité à travers tout le territoire national en décidant de fêter cet événement ancestral transmis de génération en génération.

Pour ceux qui ignorent la signification de ce mot, Yennayer est un terme composé de deux mots berbères : yan qui veut dire le numéro un et ayyur qui veut dire mois « yennayer » signifiant le premier mois.

Il est important de signaler que  si ce grand événement, c’est-à-dire la célébration de la journée de Yennayer comme étant le premier jour de l’année Amazigh, est devenu officielle,  c’est grâce à l’œuvre de beaucoup d’acteurs qui se sont sacrifiés pour que la langue amazigh recouvre d’abord son statut de langue nationale, alors, pour être plus  sincère, tout ça n’est pas venu fortuitement. Après un déni identitaire de plusieurs années imposé par la junte au pouvoir et après des périodes de sacrifices, des années d’emprisonnement et  des moments ardus de combat, l’Etat a fini par reconnaître enfin l’identité et la culture amazighes.

Le fleuve a retrouvé son lit d’antan, beaucoup d’établissements scolaires à travers le pays ont décidé de fêter cette journée décrétée  fériée à partir de l’année 2018. Ce qui est un acquis en soi. Parmi les écoles qui ont excellemment célébré la fête de Yennayer, il y a l’école Mouloud-Feraoun, qui est un ancien établissement sis au centre même  de la ville d’Akbou, Une école qui n’a pas lésiné sur les moyens pour  faire de cette journée une coutume qui laissera bien ses empreintes au sein de cette génération enfantine.

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Un riche programme a été concocté par l’ensemble du collectif de l’école dont la directrice Mme Fatiha Djalal, qui a été l’inspiratrice de cet événement. Elle a pu instaurer une entente constructive au sein de son collectif avec un esprit beaucoup plus ouvert parce que toute réussite, tout  succès émane sûrement de la bonne et sage gestion des dirigeants. À vrai dire, c’est tout le monde qui a  pris part aux activités présentées lors de cette grandiose célébration.

La fête a commencé par une prise de parole de la cheffe d’établissement en guise de souhait de bienvenue aux parents qui sont venus assister à cette grande cérémonie accompagnés de tous les élèves. I. Nora qui a traité le volet historique de l’événement depuis la victoire du roi Sheshnaq ou plus couramment Chachnak, sur Ramses II un des rois pharaoniques de l’Egypte, une victoire qui avait lieu en l’an 950 avant Jésus-Christ.

Puis, plusieurs chorales de l’école ont présenté des chansons en relation avec l’événement dont l’une des meilleures tubes du feu Matoub » Nghil dayeni » tiré de l’album intitulé «  Regard sur l’histoire d’un pays damné » une chanson qui dénonce le déracinement par la langue de ceux qui ont oublié de faire apprendre la langue maternelle à leurs enfants.

Chaque enseignant a tenté de présenter une activité propice à Yennayer pour ancrer ce rituel dans les esprits de nos chérubins. La fête est achevée par une exposition d’anciens outils et récipients culinaires kabyles comme pour montrer la force de l’ancrage de notre patrimoine qui a défié la négation millénaire.

En guise d’une belle fin de la célébration, le collectif de l’école Mouloud Feraoun a invité tous les élèves à un moment de dégustation des plats préparés par le soin des parents à qui nous transmettons tous nos remerciements pour cette grandiose assistance. Je voudrais introduire dans cet article les impressions de quelques enseignantes qui ont participé cordialement dans les préparatifs de cette belle fête à l’instar de mademoiselle B. Baya : «Célébrer Yennayer est toujours un événement exceptionnel pour moi, il incarne, à la fois, notre attachement à nos racines et la transmission de nos traditions et valeurs aux futures générations dont nous avons la charge d’éduquer ».

Une autre enseignante  qu’est madame M. Fairouz tient à lancer son cri de fraternité à tous les acteurs qui peuvent contribuer à enrichir notre culture, chacun avec sa part et sa manière, il est temps qu’une solidarité s’affiche et  se renforce au sein des Berbères, la négation nous a coûté très cher selon ses dires.

La directrice, madame Djallal Fatiha, a tenu à remercier tous ceux qui ont participé dans cette cérémonie à savoir tous les  enseignants et enseignantes, travailleurs et parents. De pareilles  occasions doivent être considérées voire fêtées afin de consolider nos liens et redorer le blason de notre patrimoine amazigh qui est  véritablement la propriété des algériens à qui on souhaite Yennayer ameggaz 2970.

Auteur
Rachid Chekri

 




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