Sans surprise, tous les potentats et monarchistes arabes ont adressé leurs félicitations au nouveau président Abdelmadjid Tebboune. Le monarque du Maroc, Mohamed VI a même appelé à reprendre un dialogue constructif.

Le roi du Maroc écrit qu' »à la suite de votre élection à la présidence de la République algérienne démocratique et populaire, je suis très heureux de vous adresser mes plus sincères félicitations, ainsi que mes meilleurs vœux de plein succès dans vos hautes fonctions ». Ajoutant : « Alors que je renouvelle mon appel précédent à ouvrir une nouvelle page dans les relations entre les deux pays voisins, sur la base d’une confiance mutuelle et d’un dialogue constructif, veuillez, Excellence, accepter mes plus sincères remerciements ».

Les dirigeants arabes n’aiment pas les peuples contestataires. Ils préfèrent leurs semblables ; alors l’intronisation de Tebboune est du pain béni pour eux. Car ainsi ils sont assurés que l’Algérie restera dans le giron des république familiales.

Ignorant magistralement le taux d’abstention record et l’exceptionnelle contestation du scrutin présidentiel, tous les souverains et chefs d’Etats arabes se sont empressés de féliciter Abdelmajid Tebboune pour son accession à la magistrature suprême.

Le potentat égyptien Sissi a félicité Tebboune pour « la confiance que le peuple algérien met en lui ».

Ouvrant la marche, le président égyptien Abdel Fattah al-Sissi a félicité le président pour « la confiance que met en lui le peuple algérien », rapporte El Watan.

L’émir du Qatar, Cheikh Tamim Ben Hamad al-Thani lui a souhaité pour sa part « beaucoup de succès » ainsi qu’au peuple algérien « frère ».

Mêmes félicitations protocolaires de la part de l’Arabie saoudite, des Emirats arabes unis, du Koweit, Bahrein, Oman et de la Jordanie. Tous souhaitent « succès et développement pour l’Algérie ».

Tout le ban et l’arrière-ban de la Ligue arabe a applaudi. 

Ce qui n’est pas le cas des Etats-Unis qui a introduit une nuance dans son communiqué. « Nous félicitons le peuple algérien pour la tenue récente de l’élection présidentielle. […] Nous avons hâte de travailler avec le président Abdelmadjid Tebboune afin de promouvoir la sécurité et la prospérité dans la région », peut-on lire dans le message du pays de Donald Trump. 

La France, en revanche, a envoyé un signal plutôt froid à cette arrivée de Tebboune à la présidence. Mais il ne faut pas y voir du mal, les affaires et les intérêts reprendront très vite le dessus sur les déclarations ampoulées.