Abdelmadjid Tebboune a donc devenu président de la République avec un taux de 58,13% lors du scrutin du 12 décembre dernier, a annoncé lundi le président du Conseil Constitutionnel, Kamel Fenniche.

Nous sommes priés de croire les crânes d’oeuf du Conseil constitutionnel. Abdelmadjid Tebboune est le président qui remplace Bouteflika au palais d’El Mouradia. Le huitième chef d’Etat algérien est un président sans peuple, si l’on reprend une boutade largement répandue. Ce déjà vieux président (74 ans), sans parti, sans programme, ni profondeur politique, est condamné à un mandat dans les meilleur des cas. Son seul soutien est l’institution militaire auquelle il est lié comme le pendu à sa corde !

Car il faut le dire clairement, rares sont ceux qui ont cru à la transparence de ce scrutin ou croient aux chiffres de participation avancés par les autorités.

La vraie élection a eu lieu dans la rue jeudi et vendredi. Deux jours pendant lesquels nous avons vu et le monde avec nous, des millions d’Algériennes et d’Algériens dénoncer ce scrutin et ses commanditaires.

Pourtant, en haut lieu et au sein des chaînes de télévision officielle et officieuses, Tebboune a bien été élu. On continue à ignorer superbement l’évidence, comme au demeurant du temps où l’on louait Fakhamatouhou et ses réalisations.

Le comble ? Ce sont les mêmes laudateurs d’hier qui sont aux manettes encore aujourd’hui. Alors Abdelmadjid Tebboune président ? Les hommes passent avec leur bouffonnerie, le peuple reste avec ses convictions chevillées.