Par la voix d’Ali Seddiki, son SG par intérim, le parti du FLN vient d’apporter son soutien sans faille au candidat Azzedine Mihoubi, SG par intérim de l’autre parti du pouvoir, le RND.

« Il s’agit du soutien d’une ligne nationaliste et novembriste », justifie Ali Seddiki. Avant d’ajouter : « Nous le soutenons puisque nous cogérons avec le RND l’Assemblée populaire nationale, le Sénat, le gouvernement ainsi qu’un certain nombre d’assemblées locales élues », voilà qui est dit. Ali Seddiki a juste oublié de dire qu’en choisissant Mihoubi, le FLN compte poursuivre le contrôle du pays et surtout ne pas céder aux revendications du mouvement de dissidence qui agite le pays depuis 10 mois. 

Dans une déclaration à Tsa, Seddiki précise : « Nous avons à cœur que l’Algérie ait un président de la République légitime et ça a été l’objectif de la campagne du FLN depuis l’annonce de la date du 12 décembre prochain pour la présidentielle. Nous appelons à une participation massive à la présidentielle ». Le propos n’est pas dénué de cynisme, mais pouvait-on s’attendre à autre chose d’un parti dont la seule ambition est de perpétuer le même pouvoir.

Par cette déclaration, voilà l’Algérie repartie avec l’alliance présidentielle (moins le MPA et Taj, dont les patrons sont en détention) qui a soutenu Bouteflika 20 ans durant.

Les jeux sont désormais clairs. Si ce scrutin se déroule comme le veut le système en place, le vainqueur sera bien Azzedine Mihoubi. Le parti FLN qui ne mise que sur les candidats gagnants vient de siffler la fin du suspense. Son soutien à Azzedine Mihoubi, patron par intérim du RND et candidat à la présidentielle annonce avant l’heure le nom du prochain président.