Khaled Chouiter, médecin à Bordj Bou Arréridj, a été arraché à ses patients et placé sous mandat de dépôt depuis le 24 juin pour «incitation à la violence et atteinte à un symbole national ». Son crime ? Il a partagé une photo dans laquelle il apparaît avec un emblème amazigh.

Du fond de sa cellule, le Dr Chouiter a entamé depuis dix jours une grève de la faim bien coûteuse. Ce jeune médecin, victime de l’arbitraire des autorités que dirige désormais Ahmed Gaïd Salah, fait partie de la centaine de détenus d’opinion que compte l’Algérie. Le Dr Khaled Chouiter réclame un procès juste et équitable. 

Depuis jeudi, c’est un journaliste qui a été placé en détention provisoire. Des hommes politiques, des manifestants, le moudjahid Lakhdar Bouregaâ, des élus du peuple sont jetés en prison pour avoir critiqué le pouvoir. 

Emprisonner un médecin pour port de drapeau amazigh est le sommet de l’arbitraire dans un pays que fuient les professionnels de la santé par centaines tous les ans. Mais faut-il désormais s’en étonner quand on voit le tour de vis autoritaire qu’a imprimé le vieux général Gaïd Salah ?