Des singes magots pris dans les flammes.

La Kabylie est en proie à de nombreux incendies. Le couvert forestier est ravagé, des plantations partie en fumée et de nombreuses espèces animales comme les singes magots brûlées vives.

Les hauteurs du Djurdjura respirent la fumée et les cendres d’incendie ravageurs. La vallée de la Soummam n’est pas non plus épargnée. Même la très clémente Kabylie maritime subit les assauts des incendies. De nombreux villages de la célèbre forêt d’Akfadou sont cernés par les feux. Les amoureux de la nature parlent de catastrophe naturelle majeure, tant les dégâts sont énormes.

Les habitants tentent sous une canicule insoutenable de repousser l’irréparable et d’éteindre des feux de plus en plus destructeurs. En parallèle la colère gronde parmi la population qui se sent encore une fois abandonnée par les autorités.

« Ils ont été capables d’envoyer 37 avions pour la CAN au Caire, mais incapable de nous envoyer le moindre avion pour nous », fulminent de nombreux jeunes dégoûté par tant d’indifférence. « Sommes-nous des Algériens ou pas ? » s’interroge M’hend, un Akboutien qui voit les environs pris dans les flammes.

Un constat qui dure depuis pas mal d’années : le peu d’engagement des autorités dans la lutte contre les incendies creuse le fossé chaque année un peu plus avec les habitants de cette région.

Comme tous les étés, ici, les habitants s’interrogent : pourquoi les autorités ne décident pas la mobilisation pour lutter contre les incendies, protéger les villages, la faune et la flore ?

Pourtant, pompiers et habitants luttent pied à pied contre les incendies depuis plusieurs jours. Les forestiers sont eux aussi sur le pied de guerre, mais, ils sont également dépassés par l’ampleur de la tâche. De gros moyens et une volonté politique plus affirmés sont nécessaires. Alors ?