Mercredi 17 avril 2019
Pourquoi la BRI est intervenue au sein de la faculté de droit d’Alger ?
Des unités de la BRI (Brigade de recherche et d’intervention) sont intervenues violemment ce mercredi 17 avril, à l’intérieur de la Fac de droit de Saïd Hamdine (Alger) pour arrêter des étudiants.
Les étudiants étaient dans un amphithéâtre en train de suivre un cours sur le droit constitutionnel donné par leur enseignant. Est-ce interdit de parler du droit constitutionnel en Algérie ? L’explication ne doit pas se trouver dans ce cours, mais ailleurs. Cette dérive interroge à plus d’un titre. Car il est clair que certaines mains criminelles qui pourraient être celles que le mouvement de dissidence populaire gêne, agissent pour semer la pagaille dans le pays.
Outre la question de la violation des franchises universitaires, il y a aussi le choix de la BRI pour opérer au sein de la FAC. Pourquoi donc une unité d’élite entraînée pour lutte contre le terrorisme et le grand banditisme est-elle actionnée contre les étudiants ? Qui a pris cette décision ? Le ministre de l’Intérieur en est le premier responsable.
En attendant que la DGSN envoie un communiqué pour démentir comme elle a habitué l’opinion, il est manifeste que le régime en place est loin d’avoir oublié ses méthodes de basse police. La puissante mobilisation estudiantine tous les mardis à Alger et ailleurs agacent en haut lieu.
Cette descente au sein d’une faculté est gravissime. Elle signe la poursuite d’une série de provocations, voire de dérives policières commencées vendredi 12 avril avec le « gazage » au sein du tunnel des Facultés, suivi de l’arrestation de 10 manifestants devant la Grande Poste samedi 13 avril. Et les révélations du scandale du commissariat de Baraki.