Nous ne pouvons rester sans émotions devant l’initiative des étudiantes universitaires qui sont hébergées dans les cités universitaires d’Alger, plus particulièrement celle d’El Alia, Dely Ibrahim, Ouled Fayet et Ben Aknoun, car dès le dépôt de la candidature du président sortant, les étudiantes ont manifesté contre le 5e mandat à leur propre manière.

En effet, dans la soirée du dimanche aux environs de 21h30, alors que les rues étaient envahies par plusieurs centaines de citoyens pour dénoncer la candidature du président grabataire, Abdelaziz Bouteflika, toutes les étudiantes ont ouvert les fenêtres de leurs chambres, non pas pour voir les manifestants ou par ce qu’il faisait chaud, mais tout simplement, pour joindre leur voix à celle du peuple, et de quelle manière SVP.

Loin des slogans hostiles et les chansons politiques, les étudiantes qui ne pouvaient pas quitter leurs résidences universitaires en raison des règlements intérieurs des établissements se sont exprimées par des youyous tout au long de la soirée du 3 mars.

Ces youyous qui dominaient l’atmosphère plus d’une vingtaine de minute et résonnaient en écho sur les cimes d’Alger, ont vraiment donné la chair de poule à plus d’un. Une sensation que seuls nos aînés ont vécu pendant la guerre révolutionnaire dans une époque où les youyous se faisaient souvent entendre sur les terrasses de La Casbah pour symboliser les martyrs d’Algérie.