24 novembre 2024
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Turpitude et insécurité au Cap Aokas font fuire les familles

ENVIRONNEMENT

Turpitude et insécurité au Cap Aokas font fuire les familles

La situation que vit la ville d’Aokas, une station balnéaire à près de 28 km du chef-lieu de Bejaia, est «inadmissible» et «inconcevable» pour cause d’insécurité qui y règne, estiment ses habitués. 

C’est au Cap Aokas, appelé communément la route du Cap que le désastre se fait jour, cette fois-ci. Ce somptueux site qui surplomb la grotte féerique est quasiment boudé. Les familles n’y vont plus profiter de la vue admirable qui donne sur la ville d’Aokas du nord-est et sur le port de Bejaia de l’ouest.

Nous avons constaté, lors de notre investigation qu’elles font demi-tour à 200 m avant d’y arriver. La cause ?  La débauche, la pollution et l’insécurité. Le grand nombre d’alcooliques qui y viennent pour consommer leurs bouteilles de vin et les packs de bière dérange.

Pire que ça, et c’est ce qui est inconvenant, ils y jettent leurs déchets tous azimuts, y font leurs besoins….en pleine nature. 

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Il était 17h lorsque nous avons engagé une discussion avec quelques habitants d’Aokas. L’un d’eux nous indique de loin la fameuse route du Cap. Pas question pour eux de s’y rendre ! Mais aussi, il s’ouvre à nous et nous «déconseille» d’y aller. Notre interlocuteur avait une figure de croque-mort. «C’est vraiment  consternant, mon frère. L’endroit est devenu une décharge publique. Il est envahi de bouteilles, de canettes de bière et d’autres détritus. Le site n’est plus ce qu’il était. C’est un dépotoir ! Vous allez perdre votre temps. Votre déplacement vous fera vivre une pénible journée. Inutile d’y aller à mon avis», insiste-t-il 

À une question sur l’engagement des autorités, celui-ci hausse la tête et ouvre grandement les yeux. «Vous croyez qu’elles sont aveugles ? EIles sont au courant de tout ce qui se passe. Les autorités locales négligent la situation. Elles sont tous passives. C’est le même cas pour la décharge publique implantée à même la RN 9, reliant Bejaia et Sétif. Lors de son incinération, il est quasiment impossible de passer. Une brume noirâtre, horrible et épaisse occupe la route et nuit à la circulation. C’est un sérieux danger particulièrement aux usagers de la route et à la santé publique en général». 

 

À en croire notre interlocuteur, qui souhaite garder l’anonymat, les choses seraient un peu compliquée sur le côté économique dans le secteur. Un hôtel est implanté à 500 m du Cap. Celui-ci possède un bar-restaurant avec une belle vue sur mer. « Ses clients habituels y viennent pour l’air frais des lieux et le calme». 

D’autres personnes, des estivants en général, s’installent au Cap et consomment de l’alcool. Nous y avons trouvé un véhicule garé parmi une dizaine. Il était immatriculé 07. Nous nous sommes rapprochés d’eux, les avons salués. Ils n’ont pas l’habitude de venir par-là. «c’est la deuxième fois dans la semaine qu’on vienne ici. Et c’est pour la première fois. C’est un endroit magnifique pour boire un coup…loin des yeux». 

À notre question, ils répondent qu’ils ne vont en aucun cas jeter leurs déchets. Ils assurent qu’ils ont un sac pour les récupérer». Visiblement, ils avaient peur.

Tout le long de la route du Cap les abords sont gorgés de poubelles. Une trentaine de sacs noirs y sont mis en tas formant une décharge à ciel ouvert. Les odeurs sont insupportables. Loin de ça, l’insécurité y est maître. 

Aokas
 

Auteur
De Bejaia, Mounir Outemzabt

 




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