Lundi 22 janvier 2018
Les chômeurs de Sougueur gèlent leur grève de la faim
Après quelques jours de protestation des chômeurs de Sougueur, 26 km au sud du chef-lieu de la wilaya de Tiaret, l’agence locale de l’emploie ANEM et des associations sonnent la charge et critiquent le radicalisme de ces chômeurs qui ne veulent pas mettre fin à un mouvement de protestation entamé le 14 janvier dernier. Ainsi, la pression monte sur les protestataires qui se voient poussés à jeter du lest.
A commencer par l’agence locale de Sougueur. Celle-ci réfute tous les arguments et les accusations avancés par les chômeurs pour justifier leur grève de la faim. Un mouvement minoritaire, qui n’a drainé que 5 chômeurs, parmi lesquelles un taxieur, soutient l’administration.
Rencontré, dimanche, lors d’une rencontre avec des représentants des associations locales qui activent dans le domaine de l’emploi au siège de l’ANEM de Sougueur, le responsable de l’agence de cette localité, M. Mourah Karim se dit subir des pressions tous azimuts et se voit acculer de toute part ; outre le peu d’offres d’emploi qu’il est capable de proposer, il y a la propagande de certains demandeurs. La situation n’est pas celle que décrivent les grévistes, estime-t-il. Ajoutant que « l’agence a toujours œuvré dans la transparence dans les placements des jeunes ».
Interpellé sur le rôle de l’ANEM, le chef d’agence a fait savoir qu’en sa qualité de service public de l’emploi, l’Anem a pour mission de faire l’intermédiation entre l’offre de l’emploi et la demande de l’emploi et d’assurer la collecte de l’information, l’élaboration des situations statistiques pour avoir des visions sur les fluctuations de l’emploi, l’élaboration des études et analyses du marché de l’emploi notamment au niveau local et national, contrairement à ce que beaucoup pensent. Autrement dit, l’Anem ne propose que ce que les opérateurs économiques lui transmettent comme annonces d’emploi. La balle au final est entre les mains de ces derniers.