23 novembre 2024
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L’intelligence et la beauté ne sont pas des crimes !

REGARD

L’intelligence et la beauté ne sont pas des crimes !

La beauté fleurit dans l’aire des mots

où souffle l’air des vivants.

Une fois la lumière rendue à la rue,

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Les regards dessinent des corps

ivres de désirs.

Au loin, l’ère des ténèbres

n’est plus que souvenir macabre.

Ces vers m’ont été arraché par la tristesse qui m’a saisi quand j’ai lu l’article de Malika Boussouf dans Le Soir d’Algérie sur la laideur qui envahit nos rues. Je suppose que la poésie qui sommeille en chacun de nous se sent bien seule devant les assauts de la lugubre ‘’esthétique’’ des zombis qui ont aboli les mots de rêves et de beauté. Il est temps de réhabiliter les notions de beauté et de plaisir qui sont des indicateurs de la bonne santé d’une société.

Aussi que l’intelligence et la beauté aient de nouveau droit de cité dans notre société. Tout le monde a en tête l’âge glacial de la terreur où l’on décimait l’intelligence, le médecin qui soigne, le poète qui chante la vie, le journaliste qui informe pour faire taire le mensonge de la rumeur. Le paysage social présentait alors un visage balafré et plongé dans le noir sous un ciel sans étoiles. Commença alors le voyage de cerveaux à la recherche d’un asile pour échapper au sadique projet de l’anti-vie.

Après la chasse à l’intelligence, voici venu le cycle de l’enfermement des corps derrière des murailles, de la beauté obligé de se cacher sous le voile impudique d’une morale de bazar. Cacher cette diablesse de beauté que je ne saurai voir !

Que s’exposent la laideur de barbes hirsutes, des accoutrements dont les cœurs ont été sevrés de l’oxygène et de palpitations de la joie de vivre, telle est la haute ‘’philosophie’’ de nos ‘’éducateurs’’… Mai la vie justement ne se laisse pas séduire par les délires de ces prêcheurs (pécheurs) en eaux troubles dont le noir dessein est de rendre aride cette contrée appelée Algérie.

Mais dans cette Algérie qui est loin d’être un fleuve asséché, à une époque où la planète Mars sera bientôt une banlieue de la terre, cette Algérie assiste en colère tout en riant sous cape à des joutes infantiles. Joutes entre tribus à la recherche d’un chef pour les guider. Cette pathétique quête du chef est une amère leçon pour eux qui pensaient avoir bloqué l’horloge du temps. Ils avaient oublié que pour jouer dans l’arène des fauves, il faut être habité par l’intelligence de l’Histoire.

Quant aux citoyens lambda que nous sommes, promenons-nous dans l’aire des mots pour que nos cœurs palpitent devant l’étrangeté de la beauté. Car celle-ci est plus apte à accueillir l’intelligence de l’Histoire, cette boussole sans pareille pour guider les pas de ceux qui veulent élargir leur l’horizon…

Auteur
Ali Akika. cinéaste. 

 




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