22 novembre 2024
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Ces gens-là

LE COIN DES POETES

Ces gens-là

(*) D’abord, d’abord, y a le président
Lui qui est assis tout le temps
Lui qui est impotent
Lui qui n’est plus présent
Monsieur tellement qu’il est absent
Tellement il est inconscient
Qui fait rien de ses dix doigts
Lui qui est complètement cuit
Et qui s’prend pour le roi
Qui se plaint toutes les nuits
Du mal et de l’ennui
Mais qu’on retrouve matin
Avec une équipe autour de lui
Qui veille sur son destin
S’accaparant ses pouvoirs
Pour que durent le festin
Les privilèges notoires
Les pillages sans fin
Faut vous dire, Monsieur
Que chez ces gens-là
On ne démissionne pas, Monsieur
On ne démissionne pas, on s’accroche

Et puis, y a les autres
Qui profitent du système
Qui ont le teint blême
Qui sont méchants comme des teignes
Qui au quotidien baignent
Dans des affaires louches
Qui sans interruption saignent
L’économie qui se couche
Et que c’est pas fini
Qui font dans l’import-import
Avec leurs beaux costumes
Ils investissent les ports
Refont le bitume
Des routes et des aéroports
Qu’aimeraient avoir l’air
Mais qui n’ont pas l’air du tout
Qui se prennent pour des riches
Alors qu’ils n’avaient pas le sou
Il faut vous dire, Monsieur
Que chez ces gens-là
On ne travaille pas, Monsieur
On ne travaille pas, on magouille

Et puis, il y a les autres
Le peuple qui ne dit rien
Ou bien n’importe quoi
Et du soir au matin
Bien qu’on foule ses droits
Broie son chagrin
Dans ses problèmes se noie
Laissant les crétins
Lui imposer leurs lois
Trop occupé à courir
Pour acquérir un toit
Quelque chose pour se nourrir
Et se couvrir du froid
Trop occupé à se battre
Pour n’importe quoi
Lui qu’on n’écoute même pas
Lorsqu’il lui arrive quelquefois
D’élever la voix
Faut vous dire, Monsieur 
Que chez ces gens-là
On ne vit pas, Monsieur
On ne vit pas, on mange

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Et puis et puis
Et puis il y a l’usure
Qui ne pardonne pas
Même aux dictatures
De vie à trépas
Elles passeront c’est sûr
Alors, ce jour là
Je crierai ma joie
Au reste du monde
Pour qu’il me voit
Enfin libéré
Retrouvant mes droits
L’étau desserré
Je peux tracer ma voie
Je peux respirer
L’air de mon choix
Je peux espérer
Un avenir meilleur
Où je connaîtrai 
Le bonheur
Il faut vous dire, Monsieur
Que ce jour là
Pour la première fois, Monsieur
Je me sentirai, chez moi

 

Hammouche Zouggari

(*) J’ai emprunté au grand Jacques Brel sa chanson « ces gens-là » (fichier 
ci-joint en attaché). J’ai travaillé ses paroles pour qu’elles puissent 
coller à l’actualité.

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Auteur
Hammouche Zouggari

 




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