Lundi 1 octobre 2018
Les temps crasseux
Le regard se détourne de l’immense étang crasse
Où le troupeau sans pâtre se débande, hagard
Déversant des attaques à coup de boutoir, dare-dare
Désastre et ravage suivent ces bêtes voraces.
Des chapelets de pensées ondoyantes
Déferlent sur les récifs de corail
Avec ses odeurs d’embruns de grisaille
Déposées sur d’épaves sanglantes.
Des étangs maculés, à la peau ébène
Défilent devant mes yeux en parade
Le corps chaviré par de violentes bourrades
Et une cascade de mises en scène.
Comme de vieux bousiers, sombres
Cherchant leurs vies au fond des fanges
Où les pestilences ne les dérangent
Les néroniens errent dans les décombres.
Noyée par d’augustes simulacres
La vérité se voit affaler aux entrailles
Laissant son corps, avec ses os saillent
Consumé par de purgatifs âcres.
Sous les temps crasseux
Le vent courba les cimes des arbres
Fit crier les branches glabres
Et gémir le feuillage malchanceux.
Intarissable, l’abreuvoir de la violence
Étanche la soif des incoercibles teigneux
Jusqu’à lie des supplices ignominieux
À la haine, ils s’accrochent avec résilience.
Bachir Djaider
Dimanche 30 septembre 2018
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