Jamais une institution n’a été autant décriée et critiquée que le Sénat, ou encore le Conseil de la nation avec ses quelques 144 membres de la 2e chambre parlementaire presque hibernante et inaudible sauf quand il s’agit de renouveler se membres ou de designer son Président.

Une sorte de pinacle de ce que nous avons l’habitude de designer comme mangeoire institutionnelle qui brille par son silence sidéral et sa complaisance parlementaire qui ne manifeste aucune aspérité dans l’adoption des lois ou des décrets. Une sorte de fleuve tranquille qui a tout à gagner dans la stabilité et l’omerta.

Des membres d’une institution qui n’ont pas hésité à se solidariser avec un des leurs mouillé jusqu’au cou dans la corruption, comme s’ils étaient au-dessus de tout soupçon.

Leur devise est désormais connue : pour vivre heureux, vivons cachés. Les changements promis et l’émergence d’une véritable Algérie nouvelle ne sont que des slogans creux qui viennent contrecarrer ce grand projet du cinquième mandat auquel ils adhéraient tacitement à partir de leur planque dorée.

Des anciens ministres et mêmes des journalistes ont beaucoup critiqué et pointé du doigt cette institution budgétivore et stationnaire dont les membres roulent carrosse comme des enfants gâtés de la République qui ne manquent pas de culot en plus.

Une institution de recyclage et de promotion mimant soi-disant celle des pays occidentaux mais sans le patriotisme et l’audace représentative qui leur sont propres.

Pour toutes ces raisons, il n’est pas irrespectueux d’affirmer que le Sénat est la plus grande escroquerie de l’Algérie indépendante.