Au moment où la pandémie tue, accable et inquiète tous les humains de la planète et qui passe en plus sa deuxième vitesse pour, de nouveau, nous rappeler à l’ordre, voilà que c’est au tour des caricatures humoristiques d’embusquer dangereusement la politique, l’économie et le vivre ensemble,  ici et là dans le monde. 

Sommes-nous si fragiles, si faibles et si ignorants, encore en 2020,  au point où un simple journaliste humoriste, soit considéré beaucoup plus dangereux que le virus corona et qu’il fasse, à lui seul, trembler, pleurer, énerver et hurler 70% des musulmans du monde, dérange les dirigeants politiques, dérègle l’économie et crée même les différents entre voisins  d’un même quartier ?

Nous sommes harcelés ces derniers jours, par des : Pourquoi ceci, pourquoi cela…  Pourquoi Erdogan a…  Parce que Macron veut… C’est la faute à… C’est l’avis de… 

Le Conseil français du culte musulman appelle à… Les produits de l’Hexagone interdits en Turquie car…  Le professeur décapité suite à… Les parents tchétchènes pensaient que… Les islamistes et l’islamophobie sont…  Et patati et patata…  C’est une vraie polémique aux enchères publiques à laquelle nous sommes tous conviés: Qui dit mieux et qui dit encore plus et fort ? Qui dit vrai et qui dit faux ? Qui est pour, qui est contre qui ?

Tous les journaux et autres chaînes de télévision du monde ne parlent que de ça. Les hommes politiques se consultent pour de nouvelles alliances. Le boycott des produits de certains pays par d’autres est relancé de plus belle.

Un remaniement d’imams et de prieurs est à l’ordre du jour. Les mosquées choisissent et contrôlent les fidèles.  Et j’en passe. 

Est-ce le début d’une guerre sainte ? Est-ce la fin du monde?  Est-ce les prémices d’une troisième guerre mondiale ? Le monde est pris de folie. Il est noyé dans un verre d’eau. 

Ce qui est vrai, c’est que ce méchant journaliste deviendra  rapidement  riche  par la ‘’grâce’’ de notre intelligence obtuse. 

Avions-nous oublié le roman de Salman Rushdie publié en 1988, pour lequel il a obtenu le prix Whitbread, lui qui a recouru à la rédaction de versets sataniques,  pour s’enrichir vite et bien.   Rushdi, pour sa réalisation,  a été pourtant condamné à mort par Khomeini. 

Le paradoxe c’est que I’Ayatollah (le donneur d’ordre)  est mort alors que Salman (le condamné) est toujours vivant et riche. Oui, il est devenu millionnaire de son livre blasphématoire, grâce à la stupidité et à l’ignorance de ceux qui lui ont fait la publicité en tentant de mettre le monde à feu et à sang. 

Je comprends et c’est mon avis personnel, que le métier de journaliste n’est pas de mettre le feu aux poudres. Il a fait son cycle universitaire; il doit être avant tout un témoin qui rapporte fidèlement l’information inhérente à des événements ou à des faits de la vie de notre société. 

Dans notre cas aujourd’hui, ce journaliste est censé savoir faire le ‘’distingo’’ entre la théologie religieuse (le sacré) et la théologie politique. Il se doit d’être un modèle pour nous autres, au lieu d’être un pyromane déclaré. 

Il doit surtout s’apparenter de ce proverbe bien connu de tous : ‘’La liberté des uns s’arrête là où commence celle des autres’’.

Je suis certain que personne n’aime les aboiements de chiens;  ils nous dérangent. Mais si un chien de garde est formé pour aboyer au passage d’une ambulance, c’est son travail de le faire. Il est très bien nourri et logé, rien que pour cette ‘’sale besogne’’.  Il fait d’ailleurs semblant d’être dans ses droits en remuant la queue au regard de son maître. Ça c’est aussi une façon à moi de m’exprimer ainsi. C’est aussi mon droit de réponse  et ma caricature en direction de ce journaliste malhonnête, qui sait à qui remuer sa queue et pourquoi;  mais qui fait semblant d’ignorer l’importance, les liens et la relation de la population musulmane à son prophète, quelque soit le prophète. 

Nous devons donc user de beaucoup d’intelligence et de calme pour nous éviter de zoomer en direction de ces pseudos journalistes.  Il y en aura toujours des imbéciles isolés à la solde de ceux qui sont derrière les rideaux à tirer les ficelles.

Évitons juste de leur donner de la considération. Donnons-leur, de préférence, le dos et restons au dessus de leurs mascarades improductives, pour ne pas en faire des idoles.  

On nous a bien appris que ‘’les chiens aboient, la caravane passe’’. Alors ne perdons plus de temps et passons vite aux choses sérieuses. Vaquons utilement et sagement à nos politiques et oublions cette polémique aux enchères publiques.