Mercredi 13 mai 2020
Idir est vivant pour toujours
Qui est Idir ? Une légende de notre identité millénaire qui a exprimé avec dignité l’espace infini de notre amazighité. Il l’a fait avec ses réserves envers toutes les politiques de déracinement du temps des invasions et des conquêtes. Il a su extérioriser ses discours silencieux par la puissance de ses notes et par la sagesse de son verbe.
Cette dimension légendaire est exclusive à Idir, s’étend à travers le temps pour s’incruster dans la mémoire collective. La droiture artistique de notre Idir ne peut trouver place dans l’arène des mots bas. Les radicalités, les errances et les angoisses sont des vecteurs de substitution obsolète face à la grandeur de l’évènement : un- que l’universalité est la dimension incommensurable de notre identité et demeure un attachement viscéral aux siens.
Deux- que les invasions pondent des politiques de déracinement qui demeurent des menaces incontestables à le géométrie biologique de l’environnement dans lequel est né Vava Inuva. Le monstre de la forêt de Vava Inuva est au-delà de blessure coloniale et le burnous de grand papa est le paravent de notre histoire qui nous permet d’aller rencontrer l’autre avec fierté et grandeur. Trois- l’amazighité est notre liberté est présente à la hauteur des nations face à une politique de substitution dans le monde de l’abstrait. L’enfermement sur soi est la peur de voir son histoire dans sa dimension millénaire ou de renier le berceau dans lequel
La grand-mère apprend les histoires d’antan à ses petits-enfants, une translation rhétorique qui remonte Vava Inuva sur les hauteurs de Tamazgha, et lui donne la bienveillance de pouvoir pénètrer le cœur de notre liberté avec un hymne universel bâti sur l’amour de l’autre et sur la coexistence pacifique.
Le rejet de l’autre ne fait pas parti des mœurs de notre Tamazgha, car nous avons des fondements puissants et génératrices de richesses, d’espaces de modernité, de démocratie et de partage. Nous avons la capacité de fusion dans l’ensemble de tous les environnements et nous restons attachés à la légende de Vava Inuva.
L’Algérie est prise dans l’ancrage d’un corps constitué, le peuple est absent de l’ensemble des jeux et des enjeux, consomme avec abondance les allégations fortuites d’un intellectualisme squelettique dépourvu de toutes vitalité historique. Hélas ! L’ignorance est source de vandalisme intellectuel.
La plume à l’encre de pieuvre qui a surgi dans l’ombre de la douleur d’un peuple est à l’état d’errance pour provoquer une polémique sur les cendres d’un monument, elle papillonne avec anachronisme dans une imagination débridée. Le monopole de la provocation est une histoire du passé face à la prise de conscience de ceux qui sont nés dans le berceau de Vava Inuva.
La famille politique est de l’ordre de l’imaginaire et les courants idéologiques se marinent dans l’utopie de Platon, elles trouvent refuge dans les compositions mécaniques des républiques bananières. Le monopole toujours présent à l’ordre, s’articule autour du gangstérisme du corps constitué par les forces obscures.
Cela nous a divisés, tués, éparpillés sur le chemin de la destruction et de l’anéantissement. La main d’œuvre dominante dicte à ses sujets les techniques de faire la guerre, la manipulation des outils de violence et les pédagogies de l’extermination.
La parade des courants extrapolaires, nés dans les nids extraconjugaux des corps constitués avait pour mission d’étouffer la voix et la voie de ceux qui fredonnent avec pugnacité le verbe de la liberté et qui sont, par la force de leur destiné, sur le parcours des itinéraires spirituels de l’esprit de Vava Inuva.
D’où Idir, son beau visage angélique qui fait honore à nos ancêtres et qui a semé dans notre cœur la berceuse de notre enfance. La genèse d’une icône ne peut être que le miroir de sa biologie identitaire. Vava Inuva est née dans la moelle de l’olivier, ouverte au monde et a prouvé que sa globalité est sens de notre force. De cet attachement spirituel, Idir est vivant pour toujours.
Il est de notre devoir de respecter les rites de deuil. La plume qui s’est introduite irrespectueusement dans le corps de nos mœurs, en violation des fondements de nos valeurs humaines, ne peut être des nôtres. Nous pardonnons son ghetoïsme intellectuel et nous l’invitons a prendre conscience de son état d’ignorance.
Idir est parti pour rester éternellement vivant dans nos cœurs, dans celui de nos enfants, dans les espaces universels et dans le berceau de Vava Inuva.