22 novembre 2024
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Addi Lahouari : « Hamrouche est l’expression politique d’un courant dans l’armée »

DEBAT

Addi Lahouari : « Hamrouche est l’expression politique d’un courant dans l’armée »

Dans la contribution parue le 4 septembre dans le quotidien El Watan, Mouloud Hamrouche parle beaucoup de l’armée. J’ai extrait quelques passages qui indiquent qu’il est l’expression politique d’un courant dans l’armée qui, par obligation de réserve, ne peut pas parler publiquement. Certains appellent ce courant «les nationalistes », je l’ai appelé les softliners.

«Le peuple… n’a créé ni perturbation ni violence supplémentaire au pouvoir ou à l’armée. «Silmiya» et «Djeïch chaâb khawa khawa» sont des mots d’ordre francs et puissants…

Autre mérite du hirak, c’est d’avoir révélé tant de désordres et de malversations dont la presse et les médias abreuvent l’opinion impliquant des plus hauts responsables et fonctionnaires de différentes institutions, Premiers ministres, généraux-majors, ministres et autres hauts cadres et agents de l’Etat, banquiers et entrepreneurs.

Plus de six mois après, le peuple et l’armée sont toujours seuls. C’est dramatique, mais nullement une surprise…

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Le peuple réclame le changement du système par voie pacifique en toute lucidité et en toute civilité, sous le vocable «Itnahaw ga3». Pour cela, un démantèlement ou une déconnexion des nuisibles castes d’allégeance et de coercition/corruption est indispensable. Il y va de la cohésion de l’armée et de tout pouvoir national légal…

Dès lors, il ne serait pas simple d’engager, par une voie consensuelle ordinaire, des processus d’un changement ordonné que le hirak et l’armée ont revendiqué et mentionné par la demande de la mise en œuvre des articles 102, 7 et 8.

Car la survie du pays , celle de son armée et de son gouvernement en dépendent.

Des réseaux veulent continuer à fixer la posture de l’armée et sa feuille de route.

Ce sont aussi toutes ces raisons qui font que l’armée ne veut plus, ne peut plus servir de base sociale et politique ni de régulateur ou protecteur de tel pouvoir et de tel gouvernement. Une façade qui a remis en cause la souveraineté des électeurs et mis en danger la cohésion et la sécurité de l’armée. Une persistance dans cette pratique serait une menace mortelle pour l’Algérie, son Etat et son armée. Le commandement de l’ANP l’avait bien apprécié et avait affiché une position en harmonie avec celle du hirak en exigeant l’activation de l’article 102 en liaison avec les articles 7 et 8.

Pour sa survie, ce système finira par briser la cohésion de l’ANP. Les hommes et les femmes de l’ANP évalueront mieux que moi le degré de cette menace.

Le peuple a parlé et a clamé haut et fort, l’armée a répondu en accompagnant son mouvement. Le peuple par son hirak pacifique, national et unitaire a déjà gagné en créant une situation algérienne nouvelle forte. Il faut établir des passerelles et des confiances entre ces deux corps vitaux de l’Algérie, le peuple et son Armée nationale populaire. Qu’émergent des médiations porteuses de capacités, de vertus et d’honnêtetés pour contribuer et aider à libérer le pays et l’armée des pièges de ce système mortel. Heureusement ou malheureusement, la grosse part de ces tâches et de ces initiatives reviennent au commandement de l’ANP ».

Auteur
Lahouari Addi

 




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