« J’y suis, j’y reste ! » Qu’importe le mouvement populaire et  ses revendications, qu’importe la jeunesse et ses aspirations, qu’importe encore plus ce peuple et ses slogans, je n’entend pas laisser ces loges princières bien en vue d’El Mouradia et de Zéralda, j’entends mourir Monarque inconstitutionnel, quitte à internationaliser le bien-fondé de mon caprice de président.

Demain, les livres d’histoire parleront de mon hystérie et de mon ascension du pouvoir absolu. Je ferais école dans les encyclopédies et autres manuels. Il est vrai,  je suis petit par la taille, mais grand par la collusion, les jeux de coulisses, l’intrigue et la manipulation.

Têtue est la bêtise qui  n’arrête point son cours, l’ignominie de sa lettre du 19 Mars par des emphases et des envolées patriotiques, se projetant encore régnant les destinées du pays, de son armée et de son peuple, interpelle plus d’un par son caractère illégal, inconstitutionnel, une insulte à l’intelligence de tout un peuple.

Alors que le gouvernement peine à se constituer, l’homme à la double casquette qu’est Lamamra, de  vices et de Ministre des A.E, sillonne le monde pour vendre la voix de ses maîtres, bien tapis dans l’ombre, cherchant le soutien des grands capitales pour ce tour de prestidigitation socio-économico-politique que 20 années durant s’est joué sous le regard amusé, qui a fait la joie et le bonheur de la fratrie Bouteflika et leurs oligarques entrés par effraction dans les arcanes du pouvoir, aux fins de cautionner l’irrégularité de l’abus de pouvoir, en l’enveloppant dans des considérations d’ordres géostratégique, de luttes antiterroristes, d’immigrations clandestines et, surtout des intérêts des pays visités dans notre Algerie, et tutti quanti !!!

Il est du moins, très remarquable, que les mêmes ministres, ayant traîné moult casseroles, et dont le peuple ne leurs reconnaît aucun mérites, hormis, celles de leurs versatilité et leurs mépris de l’opinion publique, leurs assauts sur nos médecins et nos retraités de l’A.N.P, tentent de recoller les porcelaines de leurs systèmes, que de successives marches de Vendredi ont «  cassés ».Des démonstrations populaires ayant acquis une audience et une dimension internationale, que des brebis galeuses du système mafieux tentent d’intégrer pour s’acheter des bons de sortie de bonne conduites populaires pour mieux sauter dans le futur.

Voilà qu’Ahmed Ouyahia, un ex premier-ministre se découvre, soudain , une âme de  bon samaritain, en appelant le pouvoir à répondre aux sollicitations citoyennes, reconnaissant implicitement un pouvoir occulte, qui fait et défait les carrières, présidant les destinées de la Maison Algérie.

Alors qu’il est encore temps pour eux de négocier une sortie de crise et une fin heureuse de leur  règne absolu sans pertes et sans fracas, ne voilà-t-il pas qu’ils s’entêtent à résister vaille que vaille, en provoquant ostensiblement le peuple par des déclarations incendiaires pour faire sortir le peuple de son pacifisme à  la Ghandi et de son esprit Zen aux fins de déclarer l’état d’urgence pour mieux asseoir le prolongement du mandat présidentiel finissant le 27 avril 2019.

Le peuple n’entend surtout pas leur donner cet avantage, en ayant depuis 1988,  à l’esprit le crédo « Chat échaudé, craint l’eau froide » et partant continuera à battre le pavé pacifiquement pour se faire entendre. Dur, dur sera la chute de ce pouvoir ayant sérieusement hypothéqué son avenir.

Juste Dieu, qu’attend donc le Conseil constitutionnel pour légiférer la vacance du pouvoir et son exercice par proxy et le rendre au peuple ? Allons donc, l’allégeance du président du conseil s’est faite sous les yeux des téléspectateurs, au président pas à son peuple. C’est dire que El laab Hmida wa racham Hmida pour perpétuer ce « J’y suis, j’y reste de tous les dangers…Allez savoir !