Samedi 9 mars 2019
Baba Nedjar, le plus vieux détenu politique en Algérie que le peuple a oublié !
Le plus vieux détenu politique en Algérie s’appelle Mohamed Baba Nedjar. Depuis 2005, à ce jour, il crie son innocence à qui veut l’entendre du fond de sa cellule, mais personne ne l’écoute. Il est condamné à passer toute sa vie derrière les barreaux. Son seul et unique tort est d’avoir milité pour les droits de l’homme et la démocratie en Algérie.
En cette période cruciale que vit le peuple algérien, il est utile de faire rappeler qu’un détenu politique croupit dans les geôles du régime.
Pour ceux qui ne connaissent pas son histoire, le jeune Mohamed Baba Nedjar a été condamné la première fois par le tribunal de Ghardaïa dans l’affaire jugée en première instance en 2006. C’était suite au décès par immolation de Bazzine Brahim, chef de la section locale du Croissant-Rouge algérien. Le même verdict a été prononcé contre l’accusé dans un procès en appel au tribunal de Médéa en 2009. Un procès qui a été très médiatisé à l’époque, mais personne ne l’évoque aujourd’hui.
Père de famille, l’accusé, qui avait à peine vingt-trois ans au moment des faits, a été victime d’un verdict politique, puisque Mohamed Baba Nedjar était aussi un militant actif au sein du FFS et de la cause amazighe à Ghardaïa.
Selon son compagnon de lutte, Kameleddine Fekhar, le seul à continuer à l’évoquer à chaque occasion, « Baba Nedjar avait refusé de citer mon nom dans cette affaire d’assassinat de Brahim Bazzine, donc on lui a fait payer son courage et sa sincérité », explique le docteur Fekhar dans une récente vidéos postée sur les réseaux sociaux.
Ahmed Baba Nedjar, qui se trouve en ce moment à la prison de Blida, a observé une série de grèves de la faim pour réclamer un procès juste et équitable.
Ses avocats exhibent des preuves scientifiques que Nedjar n’a rien à avoir dans l’affaire de l’assassinat Brahim Bazzine. « Le carburant avec lequel la victime a été aspergé est chimiquement, différent de celui retrouvé dans la moto de l’accusé Ahmed Baba Nedjar », affirme un de ses avocats. Ahmed Baba Nedjar a aussi un alibi. Il était très loin du lieu du crime oa moment de l’assassinat et n’a aucune relation avec la victime.
Pourquoi le FFS qui l’a soutenu jusqu’à 2009 puis l’a lâché subitement ?
Aujourd’hui, c’est un devoir de chaque Algérien qui réclame le changement du régime de soutenir le détenu politique Mohamed Baba Nedjar. Les nations qui triomphent contre la dictature n’oublient jamais leurs détenus d’opinion. L’exemple de l’Afrique du sud et l’histoire de Nelson Mandela est le plus édifiant.