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Paris-Ankara : un duel à faire monter les enchères

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Paris-Ankara : un duel à faire monter les enchères

Entre la France volontariste et la Turquie ottomane rien ne va plus. Cette guerre des tranchées ne date pas d’aujourd’hui, l’on se rappelle l’assaut islamo-européen d’il y a quelque temps opéré sur la Libye dans un but purement expansionniste, où la confrontation des intérêts des uns et des autres a prévalu sur l’importance de la survie du peuple libyen. 

Ainsi donc, de cette divergence d’approche sur le terrain des conquêtes, naquit l’animosité au plan des relations bilatérales des deux pays, dont l’escalade est amplifié suite au développement de la décapitation du malheureux professeur de Collège pour avoir exhibé la caricature de Charlie Hebdo blasphématoire à l’endroit de la personne du prophète de l’Islam pour être présentée comme étant une véritable notion de liberté d’expression dans l’Hexagone.   

Réagissant aux propos tenus par le président français en réaction à cette mort horrible commise au nom de la religion par un musulman, le président turc Recep Tayyip Erdogan, a tenu des propos très affligeants à l’égard du chef de l’État français que l’Élysée par l’intermédiaire de Clément Beaune, secrétaire d’État aux affaires européennes, invité au Forum de Radio J disait je cite que la France a « réagit avec fermeté » pour avoir « rappelé son ambassadeur pour consultation ».

Pour mémoire et dans un passé pas très lointain, un être humain muni d’une arme de guerre a filmé en direct sur Facebook, sa macabre besogne de liquidation systématique des dizaines de musulmans à l’intérieur de deux mosquée de la Nouvelle-Zélande sans pour autant que son geste ne réussit à susciter de la vindicte, de la colère ou de la haine à l’endroit de la communauté chrétienne, laïque ou athée. 

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Partant du principe qu’il y a mort d’homme et ce quelque soit la manière utilisée, la loi devrait sévir à l’encontre du mis en cause avec toute la rigueur que cela suppose, abstraction faite de sa race, sa couleur ou de sa religion. 

Car au point où on est, me semble-t-il, le procès est faussement imputable à l’Islam qui, à l’image de toutes les religions sont porteuses d’éclairages et de valeurs morales universelles.

Il est tout aussi vrai que l’interprétation erronée des textes sacrés par des individus ne diminue en rien de la véritable dimension humaine qui en est véhiculée en matière de piété, de tolérance, d’assistance et de compréhension entre les peuples.

Cela étant dit, il est dans l’intérêt des humains quels qu’ils soient, laïcs, conservateurs ou même sans aucune croyance de dépassionner les évènements auxquels ils sont confrontés en permettant à la justice d’exercer à l’intérieur des enceintes de ses palais au lieu et place des Unes des médias lesquels le plus souvent emboitent le pas à la véritable justice des hommes de loi.

Pour revenir au vif du sujet, l’exaspération de la tension politico-sociale ayant résulté à la lumière de ces évènements a contraint certains groupes de pays à prononcer le boycott de produits et services de la France.

Et l’unanimité n’en a pas fait sienne cette fois-ci encore confirmant à juste titre la réplique d’Ibn Khaldoun au sujet de l’unité du monde arabe qu’il a réglé à sa manière d’ailleurs je cite : « Ils se sont mis d’accord pour ne plus se mettre d’accord ».

C’est en tout cas ce que révèlent les positions diamétralement adoptées des deux groupes des pays arabo-musulmans suivants : La Turquie, le Qatar et le Koweït auxquels s’adjoint l’Iran qui sont pour le boycott.

L’autre camp est constitué de l’Arabie Saoudite, des Émirats Arabes Unis et de l’Égypte qui considèrent l’importance de leurs relations d’intérêts vis-à-vis de la France estiment par contre que la liberté d’expression est un droit personnel et en tant que tel relève d’un des principes de démocratie.

Par ailleurs, ce qui prête à rire est cette subite réaction des députés de la mouvance des islamistes algériens grassement rémunérés d’ailleurs par l’État, pour s’être offusqués par la haine raciale et la stigmatisation des musulmans pendant que des années durant aucune voix émanant de leur cercle ne s’est faite entendre pour défendre la communauté kabyle injustement déconsidérée et qui continue encore à être l’objet de discrimination raciale et de dénie identitaire que la loi et la morale réprouvent.

Auteur
Rezki Djerroudi

 




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