Mercredi 6 février 2019
Abdelaziz, sous le signe du buffle de feu !
Mes chers amis, c’est un scoop, je viens d’avoir la vérité sur le 18 avril. Abdelaziz ne sera arrêté par aucune force au monde pour se représenter. Comment je le sais ?
Les cérémonies du jour de l’an chinois sont passées et, comme mon domicile ainsi que mon établissement sont situés dans une commune assez « chinoise » (dans le sens heureux de l’expression), vous devinerez laquelle, beaucoup de collègues m’avaient dit aller manger dans un restaurant avoisinant et que c’était pour célébrer l’année…du cochon.
Comme vous le savez tous, les Chinois ont un calendrier qui qualifie une année calendaire du nom d’un animal. On recense douze animaux et donc l’année baptisée du nom de l’un d’entre eux revient tous les douze ans. Ainsi, chacun peut constater de quel animal correspond son signe zodiacal chinois par un calcul.
Il suffit de remonter dans le temps par tranches de douze ans en faisant attention que le début de l’année calendaire n’est pas le 1er janvier et donc de tenir compte de la date précise de naissance.
Le calcul est très rapide pour les nouvelles générations, il est recommandé pour les autres de consulter un site Internet en tapant la requête « calculer son signe chinois », par exemple.
Et vous vous doutez de l’énorme surprise que fût la mienne. Je suis né dans l’année de…. la chèvre des bois. Vous rendez-vous compte, certains espèrent être des lions, des chevaux de feu, des tigres et autres animaux majestueux, moi je suis assimilé à une chèvre, franchement pas le sang royal des créatures terrestres !
Souvent moquée pour son bêlement, pour son insignifiance et sa torpeur devant toute chose. Et même lorsqu’elle est magnifiée dans les contes et nouvelles, comme celle de monsieur Seguin, des humoristes comme Gad El Maleh en font des sketches désopilants.
Certes, elle donne des fromages magnifiques et des chaussures mais, tout de même, pas même une chèvre raffinée, domestiquée et aux bonnes manières. Une chèvre « des bois », c’est à dire vagabonde et sans culture.
Alors, mes chers amis, lorsque j’ai déclaré cela à ma femme, j’ai vu pointer un léger sourire narquois sur la commissure des lèvres. Ni une ni deux, j’ai bondi pour inscrire la date de naissance de l’impudente. Résultat : le chien !
Et comme l’instant était jouissif, d’un bonheur vengeur, vous l’avez deviné, j’ai introduit dans le calculateur la date de naissance précise de notre éternel Abdelaziz, notre accompagnateur d’une vie.
Mieux qu’un cours de sciences politiques, plus performant que la prédiction d’une cartomancienne ou les rêves de tous les Saïd de la terre, voilà qu’apparaît le signe zodiacal : Le buffle de feu !
Tout s’éclaire aussitôt, nous ne pourrons jamais arrêter la course d’un buffle, il ira se fracasser contre la paroi d’un obstacle plutôt que d’arrêter sa lancée en avant.
Voilà mes chers amis, le 18 avril, Buffle de feu reprendra sa puissance de course car vous avez remarqué que lors de ses pauses, l’animal semble se traîner, pataud et être déconcerté, presque paralysé. Mais lorsqu’il reprend sa route, sa puissance est dévastatrice.
Que voulez-vous, c’est que Bouddha, lorsqu’il invita les animaux à son réveillon, douze se présentèrent mais pas de bourricots. Hélas, pas de bourricots car cela aurait été moins stupéfiant comme histoire puisque plus attendue et vraisemblable pour notre Abdelaziz national.