Dimanche 4 octobre 2020
Seine-Saint-Denis : cinq morts, dont quatre enfants, dans un drame familial
La tragédie, qui a également fait trois blessés graves, a eu lieu à Noisy-le-Sec ce samedi 3 octobre dans la matinée. Le suspect a été hospitalisé.
Un drame familial a fait cinq morts, dont quatre jeunes enfants, et trois blessés graves, à Noisy-le-Sec (Seine-Saint-Denis) ce samedi 3 octobre. Les enquêteurs tentent toujours d’éclaircir les circonstances de ce terrible fait divers. D’après les premiers éléments de l’enquête, la tragédie aurait eu lieu dans un pavillon situé dans un quartier localisé près de la gare RER.
L’auteur présumé du quintuple meurtre de Noisy-le-Sec est soupçonné d’avoir tué sa femme, ses deux enfants âgés de 5 ans et de 18 mois et deux de ses neveux de 5 et 9 ans samedi dans la matinée, comme l’a indiqué dans la journée le parquet de Bobigny.
Le suspect, hospitalisé pour de graves plaies au couteau, est également soupçonné d’avoir grièvement blessé les parents de ses neveux et d’avoir atteint plus légèrement les deux enfants plus âgés du couple, a indiqué le parquet dans un communiqué.
« Une famille sans histoire »
Le drame, dont les causes restent à déterminer, aurait touché plusieurs fratries au sein d’une même famille d’origine sri-lankaise, selon le parquet. « C’était une famille sans histoire, exemplaire. Je n’arrive pas à y croire », a déclaré le maire PCF de la ville, Olivier Sarrabeyrouse, élu depuis quelques mois, et qui avait été l’instituteur de plusieurs de ces enfants. La famille était, selon lui, présente en France depuis plusieurs années. En milieu d’après-midi, un périmètre de sécurité avait été établi autour du pavillon situé dans un quartier calme de la ville, a constaté une journaliste de l’Agence France-Presse. Peu de policiers étaient encore sur place.
e propriétaire du bar le Petit-Noisy, situé à une dizaine de mètres du drame, était sous le choc. « Je connaissais le père, très calme et gentil, il venait au café parfois, ils sont arrivés il y a un ou deux ans », a-t-il raconté à l’Agence France-Presse, sous couvert d’anonymat. « La semaine dernière, il y avait déjà eu un différend familial dans cette famille, la police était venue et ça s’est calmé depuis. »
Une cellule psychologique mise en place
Selon de premières déclarations, c’est dans un autre bar du quartier, celui du Rond-point, qu’un des jeunes blessés est venu demander de l’aide samedi matin, permettant d’alerter les forces de l’ordre. « Mon patron m’a dit quand je suis arrivée tout à l’heure qu’un enfant de 12 ans est venu ce matin traumatisé, la tête en sang », a raconté à l’Agence France-Presse une serveuse surnommée « Fafa ». « Il lui a dit que c’était son oncle qui a pété les plombs. » La ville va mettre en place une cellule psychologique pour les enfants et les familles, a annoncé le maire.