24 novembre 2024
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Normalisation des relations entre Israël et les Emirats arabes unis

MOYEN-ORIENT

Normalisation des relations entre Israël et les Emirats arabes unis

Le président des États-Unis a officialisé cet accord, qu’il a qualifié de « percée spectaculaire » dans les relations entre les deux pays.

On savait que les Emirats arabes unis entretenaient des relations officieuses avec Israël. Des échanges d’informations ont lieu, voire même des ventes d’armes, mais tout cela était secret. Mais depuis aujourd’hui la donne va changer.

Selon Donald Trump, c’est un « accord de paix historique ». Israël et les Émirats arabes unis ont signé, sous l’égide des États-Unis, un accord permettant à ces deux pays de normaliser leurs relations. Le président américain a souligné une « percée spectaculaire » alors que Mike Pompeo, le chef de la diplomatie des États-Unis, a évoqué un « jour historique » et un « pas décisif vers la paix au Moyen-Orient ». Cet accord ferait des Émirats arabes unis le troisième pays arabe avec lequel Israël entretient des relations diplomatiques après ses accords de paix avec l’Égypte et la Jordanie.

Le cheikh Mohammed ben Zayed al-Nahyane a écrit sur son compte Twitter que « lors d’un appel entre le président (américain Donald) Trump et le Premier ministre [israélien Benyamin] Netanyahou, un accord a été trouvé pour mettre fin à toute annexion supplémentaire de territoires palestiniens ». Un peu plus tard, le ministre d’État aux Affaires étrangères des Émirats arabes unis, Anwar Gargash, a déclaré lors d’une conférence de presse que « la plupart des pays y verront une étape audacieuse pour parvenir une solution à deux États, donnant du temps aux négociations ». Il a ajouté que les deux pays allaient ouvrir des ambassades dans « pas longtemps ».

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« C’est un succès remarquable pour deux États parmi les plus en pointe et les plus avancés technologiquement dans le monde », a ajouté Mike Pompeo dans un communiqué. « Les États-Unis espèrent que ce pas audacieux sera le premier d’une série d’accords clôturant 72 années d’hostilités dans la région », a poursuivi le ministre américain des Affaires étrangères. « Bénis soient les faiseurs de paix. Mabrouk et Mazel Tov », a conclu le chef de la diplomatie américaine, en utilisant la formule traditionnelle servant à présenter ses félicitations en arabe et en hébreu.

Un accord rejeté par le Hamas

« Yom histori » (« journée historique »), a écrit en hébreu sur Twitter Benyamin Netanyahou, le Premier ministre israélien, en commentant la déclaration du président américain. Ces dernières années, Israël a développé une coopération officieuse avec des économies régionales comme Bahreïn, les Émirats et l’Arabie saoudite avec lesquels il cherche à normaliser ses relations. Par le passé, cette normalisation était intimement liée au processus de paix avec les Palestiniens, qui devait servir de pont aux relations avec le monde arabe et plus largement musulman. Mais pour Benyamin Netanyahou, c’est plutôt la normalisation avec les pays arabes qui poussera les Palestiniens à un accord de paix avec Israël. « La gauche israélienne et mondiale a toujours dit qu’on ne peut pas faire d’accord de paix avec les pays arabes sans la paix avec les Palestiniens (…) Pour la première fois dans l’histoire, Benyamin Netanyahou a brisé ce paradigme », a réagi son parti, le Likoud.

L’accord a été salué par l’Égypte. « J’ai suivi avec attention le communiqué conjoint des États-Unis, de l’État frère des Émirats arabes unis et d’Israël sur l’arrêt de l’annexion des territoires palestiniens par Israël », a tweeté le chef d’État égyptien, le président Abdel Fattah al-Sissi, saluant « une étape » vers la « réalisation de la paix au Moyen-Orient ».

En revanche, le Hamas a fait savoir que « cet accord est rejeté et condamné. Il ne sert pas la cause palestinienne mais est considéré comme une continuation du déni des droits du peuple palestinien », a déclaré à l’Agence France-Presse Hazem Qasem, le porte-parole du Hamas, qui a livré trois guerres à Israël par le passé et qui a encore échangé des tirs avec l’État hébreu au cours de la dernière semaine. « Le Hamas estime qu’il faut soutenir et aider le peuple (palestinien) et non établir des relations avec l’occupation », terme employé par nombre de Palestiniens pour désigner Israël, a ajouté ce responsable du mouvement au pouvoir dans ce territoire palestinien de deux millions d’habitants. L’accord avec les Émirats est un « chèque en blanc » pour Israël, a estimé Hazem Qassem, dont le mouvement entretient des relations avec le Qatar, en querelle ces dernières années avec les Emirats arabes unis.

 

Auteur
AFP

 




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