Vendredi 9 mars 2018
La Russie qualifie de « propagande » les allégations
Sergueï Skripal, 66 ans, et de sa fille Youlia, 33 ans
Le ministre russe des Affaires étrangères, Sergueï Lavrov, a qualifié vendredi de « propagande » les allégations sur l’éventuelle implication de Moscou dans l’empoisonnement d’un ex-agent double russe et de sa fille au Royaume-Uni.
« Nos partenaires occidentaux nous accusent de tout ce qui va mal sur cette planète », a déclaré M. Lavrov en marge d’une visite officielle à Addis Abeba. « C’est de la pure propagande et cela vise à faire monter la tension », a-t-il ajouté.
Le ministre britannique des Affaires étrangères, Boris Johnson, avait dès mardi pointé la Russie du doigt, voyant dans l’empoisonnement de Serguei Skripal un « écho » à celui d’Alexandre Litvinenko, un ancien agent des services secrets russes mort à Londres en 2006. L’empoisonnement de ce dernier a été attribué à Moscou par un juge britannique.
Londres a promis de répondre de manière « appropriée » s’il s’avérait qu’un État était impliqué dans l’empoisonnement de Sergueï Skripal, 66 ans, et de sa fille Youlia, 33 ans à Salisbury, dans le sud de l’Angleterre.
« Le gouvernement réagira si nécessaire. Nous le ferons correctement, au bon moment, et sur la base des meilleures preuves », a déclaré jeudi la Première ministre britannique Theresa May.
L’ex-espion et sa fille ont été empoisonnés par un agent innervant, substance chimique qui agit sur le système nerveux et peut entraîner la mort.
Jeudi, ils étaient toujours « inconscients et dans un état critique mais stable », selon la ministre britannique de l’Intérieur, Amber Rudd. L’ex-espion et sa fille avaient été retrouvés dimanche inconscients sur un banc près d’un centre commercial de Salisbury.