24 novembre 2024
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Raul Castro quittera la présidence en avril 2018

Cuba

Raul Castro quittera la présidence en avril 2018

Le président cubain Raul Castro (86 ans) cèdera son poste en avril 2018, a annoncé l’Assemblée nationale après avoir reporté de deux mois l’élection de son successeur, qui tournera la page de six décennies de pouvoir des frères Castro sur l’île.

L’élection par l’Assemblée nationale du Conseil d’Etat, lui-même chargé d’élire le président, a été fixée au 19 avril, ont annoncé jeudi les médias officiels cubains en marge d’une session semestrielle de l’assemblée ouverte jeudi. Comme habituellement, les débats étaient fermés à la presse internationale.

« Lorsque l’Assemblée nationale aura été constituée (en avril), mon deuxième et dernier mandat à la tête de l’Etat et du gouvernement aura touché à sa fin, et Cuba aura un nouveau président », a déclaré Raul Castro en clôture de la session.

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Il a accusé les Etats-Unis de Donald Trump d’inventer des « excuses » pour « détériorer » la relation entre les deux pays, laquelle avait connu une embellie sous Barack Obama.

Président du Conseil d’Etat depuis 2008 après un intérim de deux années, Raul Castro, 86 ans, a déjà annoncé qu’il ne briguerait pas un nouveau mandat et cèderait sa place à un dirigeant de la nouvelle génération.

La prolongation du mandat de l’actuelle législature, qui devait initialement prendre fin en février, fait suite à l’ajournement cette année des élections locales. Cette première étape des élections générales 2017-2018 avait été reportée après le passage en septembre de l’ouragan Irma, qui a fait 10 morts et ravagé une grande partie de l’île.

« Tout le monde connaît les conséquences catastrophiques de ce phénomène météorologique pour la nation, qui a provoqué la mobilisation de tous les efforts et ressources du pays pour se relever », a expliqué le président de la Commission des questions constitutionnelles Jose Luis Toledo.

Devant l’Assemblée, le ministre cubain de l’Economie Ricardo Cabrisas a révélé jeudi que les dégâts d’Irma avaient été évalués à plus de 13 milliards de dollars, affectant fortement les secteurs du tourisme, de l’agriculture, de la santé et de l’éducation.

Sang neuf

Le scrutin local de novembre et décembre doit être suivi à une date encore indéterminée par l’élection des quelque 600 députés de l’Assemblée nationale qui éliront à leur tour le Conseil d’Etat le 19 avril.

A Cuba, cette date est célébrée comme le jour de la mise en échec de l’invasion d’anticastristes soutenus par Washington dans la baie des Cochons (Playa Giron) en 1961.

Le premier vice-président et numéro deux du gouvernement, Miguel Diaz-Canel, 57 ans, est pressenti pour succéder à Raul Castro en attendant une confirmation qui pourrait intervenir lors d’une réunion du Parti communiste cubain (PCC) prévue en mars prochain.

S’il est désigné, cet ingénieur né après la révolution aura la lourde tâche d’asseoir son autorité, de consolider les acquis de la révolution et de poursuivre l’indispensable « actualisation » du modèle économique de l’île esquissée par « Raul ».

Il deviendra aussi de fait chef des armées, et devra composer avec la vieille garde des généraux « historiques », dont plusieurs occupent également de hautes fonctions au sein du PCC et du gouvernement.

Faux départ ?

Pour le guider, Raul Castro s’est chargé de lui dessiner une feuille de route à laquelle il devra se conformer. Ces « lignes directrices » votées par le parti et le Parlement dessinent les orientations politiques et économiques à mener d’ici 2030, avec pour objectifs la consolidation du régime et la poursuite de « l’actualisation » d’un modèle économique obsolète.

Et Raul Castro ne quittera pas pour autant toutes ses fonctions officielles, puisqu’il restera à la tête du tout puissant Parti communiste cubain jusqu’au prochain congrès prévu pour 2021. Il aura alors 90 ans.

Au cours de cette session de l’Assemblée, le ministre de l’Economie a annoncé que la croissance cubaine atteindrait en 2017 1,6 % du PIB, après une année 2016 marquée par la récession (-0,9 %).

Les autorités n’avaient pourtant tablé en juillet dernier que sur une croissance de 1 %, alors que la Cepal, commission économique de l’ONU pour la région, ne projetait que 0,5 %. Mais M. Cabrisas a indiqué que le PIB avait été porté cette année par les secteurs du tourisme, du transport et de l’agriculture.

Auteur
AFP

 




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