Samedi 9 janvier 2021
Saïd Bouteflika : le parquet dément les propos de Me Khaled Bourayou
Le Parquet général près la Cour d’Alger a démenti, samedi, les « allégations, dénuées de tout fondement », de l’avocat Khaled Bourayou au sujet de l’affaire Saïd Bouteflika, poursuivi devant le juge d’instruction du Pôle pénal économique et financier de Sidi M’hamed.
« Dans son édition du jeudi 7 janvier 2021, le quotidien arabophone El-Khabar a publié une interview de Me Khaled Bourayou, avocat à la Cour relevant du Barreau d’Alger au sujet de l’affaire du dénommé Saïd Bouteflika, poursuivi devant le juge d’instruction du Pôle pénal économique et financier de Sidi M’hamed », indique un communiqué du Parquet général près la Cour d’Alger.
Dans cette interview, Me Bourayou « a déclaré que le juge d’instruction en charge du dossier de son client avait refusé à ce dernier de se faire assister de sa défense lors de son audition et avait décidé de le placer en détention provisoire en l’absence de ses avocats, chose illégale et tout à fait contraire à la loi », précise la même source.
« Le Parquet général ne se serait pas donné la peine de diffuser le présent communiqué si de tels propos émanaient d’un profane ou d’une personne étrangère au domaine de la loi, mais venant de la part d’un avocat, d’un juriste et d’un praticien du droit renommé et connu de par son ancienneté et son expérience, ceux-ci revêtent une toute autre portée et sont incontestablement dits dans des desseins inavoués et à des fins non professionnelles », ajoute le parquet général.
« De telles allégations, dénuées de tout fondement, sont de nature à porter atteinte à l’intégrité des magistrats, à leur professionnalisme et à leur impartialité, d’où la nécessité de rétablir la vérité et d’étaler les faits tels qu’ils se sont produits », note la même source.
« Contrairement à ce qui a été soutenu par l’avocat Bourayou », le Parquet général prés la Cour d’Alger précise que le prévenu Saïd Bouteflika « est poursuivi devant la juridiction sus-citée où il a été entendu en première comparution devant le juge d’instruction en charge de son dossier le 13 décembre 2020, conformément aux dispositions de l’article 100 du code de procédure pénale, lesquelles lui reconnaissent le droit de faire des déclarations ou de s’en abstenir, à charge pour le magistrat d’en faire mention sur le procès verbal et de l’aviser de son droit de choisir un avocat ».
« Les droits sus-mentionnés ont été pleinement exercés par le prévenu Saïd Bouteflika qui a opté pour l’abstention de faire toute déclaration en l’absence de son avocat, qui n’était pas constitué à la date de l’acte, demandant un délai pour préparer sa défense, et c’est ce qui lui a été accordé, ce après quoi le juge d’instruction a décidé de le placer en détention provisoire conformément aux dispositions de l’article 118 du code de procédures pénales, tout en lui notifiant la mesure tel qu’exigé par l’article 123 de la même loi », ajoute la même source.
« Statuant sur l’appel formulé par l’avocat du prévenu (H.D.S) contre l’ordonnance du juge d’instruction, la Chambre d’accusation de la Cour d’Alger a rendu en date du 29 décembre 2020 un arrêt confirmant l’ordonnance dont appel », conclut le communiqué.