Dimanche 8 novembre 2020
10 ans de prison requis à l’encontre d’Anis Rahmani, patron d’Ennahar
Le procureur de la République près le tribunal de Bir Mourad Raïs (Alger), a requis dimanche une peine de 10 de prison ferme assortie d’une amende de 100.000 DA à l’encontre du directeur général du groupe de médias Ennahar, Mohamed Mokaddem, dit Anis Rahmani.
Le patron d’Ennahar, Anis Rahmani, est poursuivi pour les chefs d’accusation d’enregistrement et de diffusion d’une communication téléphonique qu’il a eue avec un officier supérieur de l’Armée. Faut-il rappeler cette communication téléphonique dans laquelle Anis Rahmani se permettait de menacer le premier responsable de la caserne des services du Renseignement algérien (DRS), dite caserne Antar ; elle a été enregistrée par le patron d’Ennahar et rendue publique.
Le procès s’est tenu par visioconférence à partir de l’établissement pénitentiaire de Koléa (wilaya de Tipasa) où le prévenu est placé en détention préventive.
La perquisition du domicile principal d’Anis Rahmani a permis la saisie de documents officiels « classés » qui n’aurait jamais dû « fuiter ».
Durant le règne du clan Bouteflika, Anis Rahmani a longtemps entretenu des liens étroits au sein de la classe politique et sécuritaire. L’homme était devenu intouchable. Le clan de Bouteflika utilisait ce groupe de médias (télévision et journal) pour régler ses comptes avec ses adversaires et jeter en pâture si nécessaire des opposants, comme ce fut le cas lors de la présidentielle de 2014.
Le puissant Anis Rahmani a été arrêté en février dernier.