Lundi 24 février 2020
Pourquoi sommes-nous tombés si bas ?
Avant d’aborder ce sujet sociétal, j’aimerais bien parler de l’école algérienne et dire que le chaos dont elle est victime n’est pas simplement incombé à la médiocrité des programmes ni à l’idéologie imposée par le régime en place mais on peut rajouter le rôle néfaste de quelques enseignants que la passivité des responsables a acculés à gangrener le milieu scolaire.
Il existe des pseudo- éducateurs que je nomme d’ailleurs de pervers, qui agissent sous la houlette de directeurs complices, faibles et médiocres. Je me vois en devoir de dénoncer cette caste qui continue à semer toute forme de dépravation en défiant l’éthique et la déontologie de cette noble fonction.
Il fallait toujours un fait pour scruter les causes. Dans notre cas, c’est-à-dire notre société, même si les constats sont toujours amers, il est utile de dire que nous sommes aux confins du sinistre. Notre refus d’évoluer, nous fait admettre cette situation de chaos. Une situation qui explique cet effroyable retour en arrière avec comme moyens notre ignorance conjuguée avec notre entêtement sans même penser à fuir notre singulière décadence.
Une sorte de mentalité morbide sème l’horreur, répand l’atrocité en provoquant la stupeur de tous ceux qui nous guettent tant la gaucherie et la passivité nous sont devenus des alliés inéluctables. Une masse se réjouit en faisant du mal, pendant qu’une autre subit l’arbitraire et les outrances sans ouvrir droit à un plaintif cri de douleur.
Une autre couche de citoyens plutôt de rapaces se plaisent dans l’art de tout dévorer profitant de l’absence ostensible de la sanction, dans un pays dévasté par le règne de l’impunité et du despotisme.
La jalousie, cette grave épidémie qui perdure et relègue nos meilleurs, bannit nos élites, ne cesse de décimer le génie créateur d’idées constructives, inventeur de théories philanthropiques. La bienfaisance dérange notre ordre comme la bonté afflige d’ailleurs notre méchanceté. Les choses se déroulent sottement, la bêtise prend le dessus et s’empare du terrain de l’intelligence par la révocation et l’exclusion planifiée de nos penseurs.
Notre environnement diffuse la nature de nos comportements, la saleté qui émaille nos milieux émet un message clair d’incivisme, sans que personne ne se soucie de cette acerbe conjoncture. Chez nous, la vie languit et les esprits sont gelés par cette affreuse façon de procéder à anéantir notre ancestral héritage qui, pourtant, pourra indubitablement éveiller en nous le sentiment du regret et des remords.
Comme il est impératif aujourd’hui de dénoncer tout ce qui nous inflige cet ajournement de la vérité prise en otage par les conquérants illégaux de notre république avec l’absence voire la démission de nos intellectuels qui assistent à l’asphyxie préméditée de toutes ces générations innocentes.