Jeudi 20 février 2020
Le PT : L’an 1 de la révolution qui s’installe jusqu’à la réalisation de ses objectifs
Le Parti des travailleurs (PT) a rendu public le communiqué suivant à la veille des manifestations du 22 février.
Elle était dans l’air depuis des années.
Si personne ne pouvait annoncer la date de son arrivée ni l’élément déclencheur, la révolution du 22 février devait arriver à un moment ou un autre.
Le PT a depuis des années, évoqué le murissement des conditions objectives de la revolution car elles n’ont pas cessé de se détériorer.
Les privations de tout genre, les régressions tous azimuts, les disparités sociales et régionales, la hogra, la destruction des services publics de base, l’érosion du pouvoir d’achat, l’insécurité sociale, l’insécurité tout court, la répression, l’apparition d’une oligarchie (couche sociale parasitaire et opulente) qui se permet tout, le pillage au grand jour, la prédation, le mépris… ont pousse la volonté d’agir de la majorite pour reprendre l’initiative et sonner la fin de la recréation aux bandits de tout acabit.
Les provocations, la suffisance affichée des chefs de partis de l’allégeance, devenus des appareils d’affairistes et un repaire pour tous les lobbies ont accéléré le cours des évènements. Ils ont hâté le pas à la révolution.
L’ultime provocation a été l’indécent projet du 5ème mandat du président déchu. C’est la goutte qui fera déborder le vase plein de rancunes de rancœurs contre un régime en décomposition qui d’un côté se mettait à quatre pattes devant les grande puissances, les multinationales et leurs sous-traitants locaux et qui et de l’autre redoublait de férocité contre la majorité du peuple, privee de tout.
L’irruption des masses sur la scène politique a cloué le bec à tous ceux et celles qui ont voulu enterré le peuple algérien.
Une mémorable gifle pour ceux qui ont perdu espoir dans les capacités des Algériennes et Algériens à imposer leur volonté.
Certains ont cru penser juste en espérant que le coup de starter du 22 février serait juste un nuage d’été, un sorte de poussée révolutionnaire qui sera vite dépassée par la répression, les emprisonnements arbitraires, la fermeture médiatique hermétique, la propagande antirévolutionnaire, la lassitude… force est de constater que la révolution qui a mis en mouvement des millions d’Algériennes et d’Algériens est toujours là, debout et plus que jamais determinee a aller jusqu’au bout.
Les Algériennes et les Algériens ont repris le flambeau de la révolution de l’indépendance nationale.
Ils veulent remettre le pays sur la voie de l’histoire.
Ils veulent se débarrasser du régime fossoyeur des conquêtes de l’indépendance (école, santé, sécurité sociale, universités…).
Les Algériennes et les Algériens veulent prendre leur destin en main, exercer leur souveraineté, rendre la souveraineté entière à la nation algérienne dominee et opprimee par l’imperialisme. Le peuple veut exercer la souveraineté sur les richesses nationales pour les utiliser exclusivement pour satisfaire tous ses besoins.
Pour permettre à toutes et à tous de prendre part à l’édification de la nouvelle république, il convient d’agir ensemble pour lever tous les obstacles dressés pour empêcher le dialogue et la discussion entre les Algériennes et les Algériens, ouvrir tous les médias et les salles et lieux publics aux échanges libres. Arrêter toutes les formes de répression, libérer tous les détenus politiques et d’opinion.
Transformons le pays entier en atelier de débat et d’échanges, l’auto-organisation dans les villages, quartiers, lieux de travail et d’études dégagera les horizons pour la nation.
Jamais la question de l’Assemblée constituante souveraine n’a été d’une actualité brûlante comme aujourd’hui.
Une Assemblée constituante composée d’élus (délégués) contrôlables et révocables dotée d’une légitimité et fonctionnant au rythme de la révolution pourra désigner un gouvernent provisoire responsable devant elle.
L’Assemblée constituante souveraine rédigera une nouvelle constituante qui puisse garantir tous les droits démocratiques (liberté de presse, liberté individuelles et collectives, égalité en droits, liberté d’organisation, respect du multipartisme…), les droits économiques par l’exercice de la souveraineté sur les richesses, les droits sociaux (emploi, logements, santé, école, eau, culture…). Une constitution qui réalise effectivement l’indépendance de la justice.
Les Algériennes et les Algériens vont pouvoir avoir ainsi, pour la première fois depuis l’indépendance, le dernier mot dans le choix des institutions à mettre en place, de la nature du régime a mettre en place de façon à leur permettre d’exercer librement leur souveraineté et d’éviter l’apparition de despotes, d’hommes providentiels, de pères noëls …bref de mettre en place un régime qui ne les privera pas de la souveraineté et de la jouissance de leur liberté et de leurs droits.
Tous leurs droits.
Vive la révolution,
Vive l’unité du peuple Algérien,
Vive la douverainete populaire,
Vive l’Assemblée constituante souveraine.