Après une période de domination sur la scène nationale, le syndicat du Cnapeste connait une phase de turbulences des plus graves suite à la démission collective d’adhérents, les coordinateurs, les membres du conseil wilaya, les membres du conseil national et  les membres des commissions paritaires. Ces derniers  ont annoncé leur retrait à travers un communiqué rendu public le 18 janvier dernier.

Les raisons d’un tel renoncement est dû selon le communiqué à l’autoritarisme, le sectarisme et l’hégémonie remarqués dans la gestion du syndicat au niveau de la wilaya de Béjaia ainsi que le fonctionnement archaïque des affaires de cette composante. Il est à noter que le journal la Cité a été le premier quotidien qui a osé critiquer la politique baathiste et anarchique de ce syndicat qui a voulu réduire l’école à un outil de propagande de l’idéologie wahhabite sous la houlette de quelques chaines de télévision qui lui ont fourni soutien et écho en s’attaquant ouvertement à Mme Benghebrit.  

Les démissionnaires ont tenu à dénoncer aussi l’ingérence et la main mise du bureau de Wilaya sur les commissions paritaires en imposant des consignes qui ne profitent pas à tous les enseignants. Outre ce phénomène, il est impératif de citer la connivence qu’il existe entre quelques membres du Cnapeste avec les responsables de DE de Béjaia qui les utilisent pour démettre, muter et sanctionner à leur guise tout enseignant gênant avec l’aval de la tutelle régionale. (Nous avons déjà dénoncé, via notre journal, la mutation arbitraire d’un directeur d’awzellaguen vers un autre collège juste parce que le Cnapeste l’a imposée).

L’équipe rédactrice du communiqué a tenu à signaler l’ostracisme et l’exclusion qui se pratiquent à l’encontre de tous les membres qui osent contrecarrer  l’équipe régnante sur le bureau régional.

Le communiqué évoque aussi la neutralité intentionnelle à l’égard du Hirak depuis son début, c’est-à-dire depuis le 22 février 2019, en adoptant une politique qui lui a permis de rester en marge des événements qu’a vécus l’Algérie en général et ce en dépit des appels émanant de la base à prendre position en faveur de cette révolution du moment que tous les enseignants, directeurs, et autres fonctionnaires ont toujours pris part à ce noble soulèvement qui continue à ce jour.

Comme il est impératif de signaler que la base n’a jamais mandaté le bureau national pour participer aux pourparlers avec le ministre ce qui a été la goutte qui a fait débordé le vase.

Le Cnapeste via cette démission de ses membres influents a généré un effritement qui pourra sûrement engendrer sa disparition sur la scène syndicale.