22 décembre 2024
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Que 2020 consacre la victoire du 22 février !

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Que 2020 consacre la victoire du 22 février !

En s’appuyant sur ses expériences de lutte et en pulvérisant le mur de la peur, le peuple a su se réapproprier l’espace public. Que souhaiter à l’Algérie en cette nouvelle année 2020 après que 2019 y ait signé l’émergence d’un mouvement citoyen sans précédent et la résurrection d’un peuple intraitable dans ses revendications et ses choix.

Formons tous les vœux pour que l’année 2020 lève une aube claire sur le pays, ouvre de nouveaux horizons à ce combat hors du commun et consacre la meilleure traduction politique à cette contestation révolutionnaire. Que l’Algérie vive enfin le changement le plus profond et le plus radical, que s’y enracinent la démocratie, la pluralité et l’épanouissement des cultures, que se gravent dans le marbre des lois civiles égalitaires entre les hommes et les femmes, qu’y triomphe la laïcité, que notre pays sorte de l’ornière de la rente des hydrocarbures et que son économie soit une source véritablement créatrice de richesses et qu’enfin l’Algérie prenne son essor socio-économique !

Au terme de dix mois de manifestations pacifiques et massives, le Mouvement du 22 février reste vent debout contre le système. Ceux qui ont fait le pari de son essoufflement ont perdu la face comme vient de le démontrer avec éclat la 46ème marche de vendredi. Et d’aucuns se demandent encore aujourd’hui comment un tel mouvement ait pu surgir avec une telle puissance d’un pays où l’économie est exsangue, minée par le chômage, gangrenée par la corruption et livrée au pillage d’une oligarchie financière féroce et où le peuple a été saigné par des décennies de terrorisme islamiste.

Mais en s’appuyant sur ses expériences de lutte et en pulvérisant le mur de la peur, le peuple a su se réapproprier l’espace public, s’exercer quasiment au quotidien à l’apprentissage de la citoyenneté et construire pas à pas sa propre démarche politique. Galvanisés par une mobilisation exceptionnelle, les jeunes approfondissent leur formation politique par l’action et le débat et sont convaincus que leur mouvement est en train d’écrire l’Histoire du pays.

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Les acquis du mouvement du 22 février sont déjà nombreux : la dynastie des Bouteflika s’est effondrée, par 2 fois des pseudo « élections » présidentielles programmées par le pouvoir ont été ajournées. Personne n’est dupe ! L’opinion nationale et internationale s’accordent à dire que les « élections » présidentiellesdu 12 décembre 2019 ont été une mascarade électorale, que l’abstention y a atteint des sommets inégalés et que le Président sorti des « urnes » n’est pas le représentant de l’écrasante majorité des Algériennes et des Algériens. Un autre fait saillant est à mettre aussi à l’actif du mouvement citoyen : grâce à sa pugnacité, celui-ci a su arracher la libération d’une soixantaine de personnes, notamment de jeunes activistes, des femmes, des syndicalistes, des journalistes, des caricaturistes dont les plus remarquables sont celles du commandant de l’ALN, Lakhdar Bouregaâ, des militants du RAJ, et du général à la retraite Hocine Benhadid.

Si ces libérations « téléphonées » peuvent être considérées comme des gestes de bonne volonté, celles-ci de fait sont la démonstration que la justice algérienne est loin d’être une institution indépendante !! Il est très difficile par ailleurs, de se convaincre que le « dialogue » auquel appelle le pouvoir ne soit pas une énième tentative de proroger la vie d’un système à l’agonie.

Bien que le choix de certains ministres du nouveau gouvernement semble adapté au profil du poste occupé, les aspects technicistes ne doivent pas occulter le politique. Jusqu’à quand va-t-on s’affranchir de trancher les questions essentielles de la gouvernance, du projet de société, du mode de développement économique, etc… Il est urgent de se mettre à l’écoute des doléances du mouvement citoyen du 22 février, de prendre en charge ses revendications et d’engager le pays vers une transition démocratique avec les 3 forces vives du pays.

Le PLD a cru voir dans la création du Pacte de l’Alternative Démocratique (PAD), la preuve d’un réveil authentique de partis démocrates qui semblaient avoir fait un deuil définitif de leurs errances et de leurs compromissions avec le système et l’islamisme politique. Mais à ce jour, rien n’indique que les partis démocrates du PAD ne s’engageront pas dans le « dialogue » initié par le pouvoir et dans lequel s’est déjà engouffré le MSP de Makri et d’autres partis islamistes. Les vieilles habitudes du passé pourraient reprendre de plus belle car l’opportunisme politique n’est pas près de s’éteindre malheureusement dans le camp des démocrates !

Bien sûr, les islamistes d’aujourd’hui ne sont pas ceux d’hier. Virtuoses de la simulation et des faux semblants, ils se présentent désormais sous un nouveau jour. Ils n’ont plus de mahchoucha dans les mains et nombre d’entre eux se pavanent dans les allées du pouvoir en alpaga. Mais leur nouvel habillage n’est que mise en scène car, en qamis ou en alpaga, ils se nourrissent tous à la même matrice idéologique : le wahabisme et la violence est toujours leur credo.

C’est la raison pour laquelle, le PLD estime que le Pacte de l’Alternative Démocratique ne saurait être un espace politique ouvert aux islamistes et aux représentants du système. Ce n’est qu’à ce prix, c’est-à-dire par la double rupture avec le système et l’islamisme politique, à notre avis que les partis démocrates réussiront ensemble, forts de leur union, à déminer le champ politique, à ouvrir la voie à la construction d’une grande alliance politique dont la masse critique pourra alors faire contrepoids à ces deux monstres (système et islamisme) et à consolider durablement les assises du PAD en vue de mener à bon port, le moment voulu la transition démocratique.

Par ailleurs, une telle stratégie de convergence des démocrates est d’autant plus pertinente qu’elle créera les meilleures conditions au combat à mener contre le système et le mouvement islamiste car l’un comme l’autre, font tout pour tenter de contrarier, voire de caporaliser le mouvement citoyen.

Algériennes, Algériens, resserrons donc les rangs en cette année 2020, continuons à nous investir en masse dans la mobilisation citoyenne, à mettre nos efforts en synergie, à nourrir les luttes du mouvement citoyen en exigeant notamment la libération de tous les détenus politiques et en poursuivant le combat pour la mise en chantier d’une transition démocratique afin de poser les jalons de l’Etat de droit.

Alger le 4 janvier 2020,

Le porte parole du PLD,

Moulay Chentouf.

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