Vendredi 30 août 2019
Le CNLD dénonce les pressions sur les détenus et le chantage au hidjab fait à Samira Messouci
La situation des détenus d’opinion se complique. Dans un communiqué rendu public jeudi 29 août, le Comité national pour la libération des détenus (CNLD) tire la sonnette d’alarme et dénonce l’insupportable sort fait à ces détenus. Lire le communiqué suivant.
« Une délégation du collectif d’avocats de la défense des détenus s’est rendue comme prévu dans la matinée de ce jeudi 29 août à la prison d’El Harrach, pour s’enquérir à nouveau des conditions d’incarcération des détenus d’opinion, notamment concernant la pression exercée sur Samira Messouci pour le port du hijab.
Les avocats membres du CNLD, après avoir exposé à nouveau au directeur de la prison d’El Harrach, ce problème, ce dernier s’est engagé à régler définitivement la question.
Dans le même sillage, les avocats ont pu arracher le droit à Samira Messouci de porter une tenue sans foulard. A noter, qu’aucun texte de loi n’oblige une détenue au port du voile, et pour se soigner et pour le jour de sa présentation devant le juge de Sidi M’hamed.
Le directeur de la prison d’El Harrach s’est engagé en outre, à dépêcher une délégation médicale dans les plus brefs délais pour s’enquérir de la santé de tous les détenus d’opinion. Il s’est aussi engagé sur une prise en charge à l’extérieur de la prison, en cas de nécessité, pour les détenus qui ont besoin des soins spéciaux.
Par ailleurs, les avocats du collectif, membres du CNLD, dénoncent les mauvaises conditions d’incarcération des détenus. A ce titre, ils déplorent le manque d’eau durant cet été, où les détenus n’ont eu droit qu’à 20 min d’approvisionnent par jours pendant ce mois d’août.
Les avocats alertent aussi sur d’autres mauvaises conditions : alors qu’un des détenus passe ses nuits à terre, sans lit depuis son incarcération fin juin, plusieurs détenus d’opinion se retrouvent depuis leurs détentions au même carrée des repris de justice et condamnés.
Dans l’après-midi, les avocats se sont rendus au tribunal de Sidi M’hamed pour se renseigner sur la lenteur de la procédure judiciaire. Le juge sur place les informe que toutes les greffières et les trois autres juges sont toujours en congés et qu’il est dans l’incapacité de les informer d’une quelconque date, pour l’heure. Il s’est engagé à les informer par téléphone de toute prochaine procédure.
Liste des avocats présents :
Maître Hamaili Boubekeur, Maître Lounaouci Lydia, Maître Haddad Kamal-Azeddine, Maître Allili Yamina, Maître Tahi Sid Ali, Maître Bouallag Badredine, Maître Hallit Said, Maître Smail Nabila.
Alger, le jeudi 29 août 2019,
Le CNLD.