Voilà que les Médéens se surprennent engoncés, jusqu’aux cous, dans la gadoue, dans les rues et ruelles défoncés, dans les multiples nids de poule, crevasses et cratères béants au centre-ville, conférant à la millénaire cité de Médéa un paysage lunaire, dans les trottoirs et espaces publics squattés par le commerce hétéroclite et informel.

L’autorité municipale s’est lancée dans la location de la principale place publique pour les besoins d’un manège forain, qui en cache d’autres illégaux manèges, faisant supporter au Médéen impuissant, la mauvaise foi, la ruse, l’esbroufe et les mensonges de leurs élus communaux.

Les citoyens de la ville de Médéa, tels des chats échaudés, craignant l’eau froide , n’accordent plus aucun crédit, aux promesses sans lendemains, du Président de l’Apc et des membres de son exécutif.  « Ce sont tous des menteurs et des opportunistes  » diront certains, frustrés et déçus par tant de désinvolture , de dédain et de snobisme , de la forfaiture , du laisser-aller et de la criarde incurie des affaires de la cité.

Comment en aurait-il en être autrement, lorsque les intrigues, les manigances et les alliances contre natures se font criarde aux fins de déboulonner le maire , par un tour de passe-passe juridique du retrait de confiance de pas moins de 22 élus de cette illustre assemblée. En vérité, une guéguerre qui cache mal l’intérêt personnel pour s’offrir une présidence d’une commission communale quelconque, pour justement être  gracieusement payé et rentré dans les frais occasionnés de leurs élections respectives.

Des élus-carriéristes aux ambitions démesurées, n’ayant rien prouvé, ni par le passé, ni par le présent,

Honnis par une large majorité de la population, le système électoral par quota leur a grandement ouvert les portes pour faire main basse sur les affaires de la cité. Leurs retournements de veste et de parti est légendaire. Ils sont là pour faire fructifier leurs affaires et leurs carrières, se projetant lamentablement sur le tremplin communal pour devenir : sénateur, député, des rêves inachevés et ratés pour certains.

Presque deux ans d’investiture, rien n’a changé. Et rien ne semble interpeller leurs consciences pour répondre aux multiples aspirations et les attentes des électeurs-citoyens. Le cadre de vie du Médéen s’est déglingué comme jamais auparavant, l’anarchie, la signalisation routière très obsolète intra-muros ,le parking sauvage et l’espace public squatté impunément se font violence dans la cité. Le plan de circulation de la ville , chèrement payé et concocté en 2014, n’a jamais été exécuté, voilà que sa mise à jour est, bizarrement, sollicitée, suscitant d’autres études et d’autres dépenses, une gabegie de temps et d’argent.

Moult décisions maladroites et illégales d’octroi d’espaces domaniaux, ne relevant pas de l’autorité communale sont prises, non sans mettre dans la gêne,  le sympathique chef de daïra de Médéa, dans leurs annulations, l’exposant injustement aux rancœurs et à la vindicte populaire.

Aucun projet de développement lancé,  pour améliorer un tant soit peu, le cadre de vie, le bien-être social et culturel des citoyens. Tout est à l’arrêt, voilà que le Hirak et ses slogans de transparence, s’invitent et s’en mêlent pour dénoncer et dire : basta aux scabreuses affaires d’octroi de marchés  gré à gré, aux délits d’initiés, au favoritisme et au copinage , compliquant davantage la progression et le lancement de projets nouveaux ou déjà ficelés. L’heure est à l’application rigoureuse de la loi, dès lors, c’est difficile, vraiment difficile de placer le copain-entrepreneur qui le leur rendait bien…

il reste à espérer, que ce mouvement de protestation nationale appelant à la dissolution et le renvoi des élus des différentes Assemblées populaires, contribuera à l’assainissement du climat délétère prévalant dans l’exercice de leurs fonctions.

Les citoyens de la ville continueront à attendre sans rien attendre de ces incapables jusqu’à leurs départs, et leurs remplacements par d’oblatifs représentants choisis par la voie du peuple, et non pas, par celle du trafic et de la fraude des urnes.

Et demain, le jour se lèvera, dès lors, sous une aube aurifère ! C’est tout dire…