25 novembre 2024
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Le PST : « Le pouvoir instrumentalise la crise financière »

Parti socialiste des travailleurs

Le PST : « Le pouvoir instrumentalise la crise financière »

Le Parti socialiste des travailleurs (PST) nous a fait parvenir le communiqué suivant

« C’est dans un contexte d’offensive libérale accompagnée d’une exacerbation des conflits inter-impérialistes que les travailleuses et les travailleurs célèbrent ce 1er Mai 2018, journée internationale de lutte et de mobilisation du mouvement ouvrier.

Au niveau international, l’économie capitaliste s’enlise dans sa crise structurelle. Elle n’a que l’austérité et la précarité sociale comme réponses et comme solutions à imposer pour la majorité des travailleurs et des masses populaires du monde entier. La recherche de nouveaux marchés, l’exploitation de plus grands territoires, le pillage des richesses minières des pays dominés sont mises en œuvre. C’est ce qui explique les attaques violentes que subissent les peuples du moyen orient, de l’Amérique du sud, du Sahel et de la Libye comme ceux de l’Europe « démocratique ». C’est ce qui donne aussi un sens à l’actualité des protestations et aux grèves en cours dans diverses parties du globe.

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Malgré la défaite des travailleurs grecs face à la machine financière de l’union européenne, malgré les difficultés de la révolution tunisienne, et la dégénérescence de la révolte libyenne, et malgré la contre révolution égyptienne et la guerre impérialiste contre les peuples syrien et yéménites, le peuple  marocain et les travailleuses et travailleurs français reprennent le flambeau de la résistance. Cette crise dépasse les territoires périphériques du capitalisme. Elle rattrape aujourd’hui l’un des foyers de l’impérialisme mondial. Forts d’une tradition de luttes et de combat démocratiques, violents et acharnées, les travailleurs français résistent mieux. Ils peuvent, comme l’a montré leur passé de « luttes de classes », donner un sens historique à leurs grèves qui durent et perdurent malgré la répression policière qui s’abat sur eux.

En Algérie,  le pouvoir instrumentalise la crise financière causée par la chute du prix des hydrocarbures et les enjeux sécuritaires au niveau régional  pour accélérer le rythme des « réformes » économiques libérales. C’est dans ce contexte que le pouvoir d’achat des travailleurs et des retraités est attaqué de toutes parts. Les salaires réels ne sont que de 30% du PIB alors qu’ils étaient à 40% du PIB dans les années 80.

Les lois de finances annuelles se suivent et se ressemblent : elles balisent la voie à la privatisation du patrimoine public, préparent le désengagement de l’Etat des dépenses et des investissements publics et apportent leurs lots d’austérité pour les travailleurs et les couches populaires ; mais au même temps elles protègent les fortunes et amnistient les barons de l’informel.  

Les protestations syndicales marquent de leur sceau la légitimité des revendications socioprofessionnelles des différents secteurs. Mais c’est surtout le droit syndical qui est objectivement posé. Le pourcentage de 20% de représentativité syndicale exigé pour toute négociation est anti démocratique. Elle traduit la volonté du gouvernement à mettre aux pas les travailleurs. En effet pour imposer l’austérité sociale, garant d’une stabilité économique néolibérale, le pouvoir a besoin de s’attaquer à nos libertés démocratiques par le remise en cause du droit de grève, la répression des manifestations, le gel des syndicats et des associations…Mais ces grèves et ses luttes, aussi modestes soit-elles, restent nécessaires devant le péril qui nous guette. Elles ont cependant besoins de s’amplifier et de converger pour une meilleure organisation et une ample résistance.

Pour le PST, cette convergence est possible et devient aujourd’hui impérative. C’est la voie de l’unité et la  convergence des luttes démocratiques, anti-libérale et anti-impérialiste à laquelle appelle le PST.  

A l’occasion de ce 1er Mai 2018, le PST exprime son soutien aux luttes des travailleurs et réitère son appel pour un mouvement qui rassemble toutes les professions, tous les secteurs, tous les travailleurs, les retraités, les chômeurs et la jeunesse, un mouvement qui se traduit par une grève générale capable de faire renoncer le pouvoir à sa politique antinationale, antisociale et antidémocratique :

  • Pour la défense des libertés démocratiques : Libertés d’expression, d’organisation et de manifestation !

  • Pour le respect des libertés syndicales et le droit de grève !  

  • Pour la défense du pouvoir d’achat !

  • Pour la défense de l’emploi ! Non à la précarité et l’austérité !

  • Pour la défense du secteur public ! Non au bradage des richesses nationales !

  • Pour l’indépendance de classe  et vive l’unité internationale des travailleurs !

  • Vive la lutte des peuples pour leur souveraineté et contre l’impérialisme !

Le Secrétariat national du PST,

Alger le 1er Mai 2018

 

 




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