Dimanche 11 février 2018
L’Espagne va étudier le dossier présenté par l’Assemblée mondiale amazighe
« Le ministre espagnol des Affaires étrangères, Alfonso Dastis, de promettre de donner suite aux demandes de l’Assemblée Mondiale Amazighe concernant l’utilisation d’armes chimiques dans les campagnes du Rif, sur la base de la lettre que l’ONG avait envoyé au roi d’Espagne à ce sujet.
Cela s’est produit à la suite de la question posée par le député Joan Tarda, du parti de la « Gauche Républicaine de Catalogne (ERC), au ministre au Parlement espagnol, ce mercredi 7 Février 2018, sur la base du courrier envoyé par l’Assemblée Mondiale Amazighe, depuis plus de deux ans, au roi d’Espagne, sur la question de l’utilisation par l’État espagnol des armes chimiques contre les civils pendant la guerre du Rif entre 1921 et 1927.
A part cette question, le député catalan a interpellé le ministre aussi sur les événements du Hirak Rif. En ce qui concerne cette question où le gouvernement de Mariano Rajoy a gardé le silence, le ministre Dastis a répondu que : « Tout ce qui se passe dans les pays voisins on le suit avec attention. En ce qui concerne le Maroc ces évènements sont objet d’attention de la part de monarque et sous la procédure judiciaire. Pour le moment, on va voir comment ils évoluent et nous n’allons pas prononcer sur ça… ».
Rappelons que le député républicain de gauche de la Catalogne, Joan Tarda, avait soulevé au sein du parlement, et à plusieurs reprises, la question de l’utilisation de la part de l’armée d’Espagne des armes chimiques pendant la guerre du Rif, et il avait demandé reconnaissance de la part de l’État espagnol et il a exigé des réparations pour les victimes civiles, dans le cadre de soi-disant « loi de mémoire historique ».
Notant que l’Assemblée Mondiale Amazighe avait envoyé au roi d’Espagne le 12 février 2015 une correspondance dont l’objet d’une reconnaissance officielle de la responsabilité de l’Etat espagnol dans les campagnes militaires contre la population civile dans la Guerre du Rif au cours des années 1921-1927, en utilisant des armes chimiques de destruction massive, prohibés par les traités internationaux, et pour indemniser les victimes de la guerre chimique (voir la lettre en PJ).
Le roi d’Espagne, Felipe VI, répondit en juin 2015 que le message a été transmis au ministère des Affaires étrangères et de la coopération espagnole parce qu’il est le plus qualifié en termes de mandat pour l’étude de ce dossier et de répondre au contenu de la lettre de l’Assemblée Mondiale Amazighe. »