23 novembre 2024
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« Les cercles du pouvoir s’affrontent par clientèles et médias interposés »

Ali Benflis au congrès du RCD

« Les cercles du pouvoir s’affrontent par clientèles et médias interposés »

Nous publions des extraits de l’intervention d’Ali Benflis, président de Talaie El Hourriyet au 5ème Congrès ordinaire du Rassemblement pour la Culture et la Démocratie

« (…) Le RCD et Talaïe El Hourriyet, sont proches l’un de l’autre, de par leur appartenance à la même famille politique, celle de la mouvance démocratique.

Ils sont proches par les valeurs républicaines et démocratiques  qu’ils défendent, à savoir, l’État de droit, la souveraineté populaire, l’alternance au pouvoir, l’indépendance de la justice, le respect et la défense des droits et libertés individuelles et collectives, notamment, l’égalité de tous les citoyens en droits et devoirs, la liberté d’expression et le droit de penser autrement, la liberté de la presse, le pluralisme syndical, l’accès de la femme à la citoyenneté pleine et entière, l’ouverture de perspectives pour la jeunesse.

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Le RCD et Talaie El Hourriyet  sont proches de par la similitude des analyses de la nature du régime en place et de la crise actuelle et des propositions de sortie de crise qu’ils avancent.

(…) C’est un fait, et nous en convenons tous, je crois, que notre pays vit, malheureusement, une impasse politique totale, concomitamment avec une crise économique aiguë et une situation sociale explosive.

Le vide au sommet du pouvoir, qui perdure, s’est traduit par l’éclatement du centre de la décision nationale en plusieurs cercles, au point, où nul ne sait qui commande dans notre pays. Le seul objectif qui unit ces cercles, c’est cette propension, sans  limite, à la pérennité du régime politique en place.

Des forces extraconstitutionnelles se sont introduites dans les arcanes du pouvoir  et  interférent lourdement dans les décisions  du gouvernement.

Aujourd’hui, ces cercles du pouvoir s’affrontent par clientèles et médias interposés pour leur positionnement en vue de l’échéance  présidentielle, et mettent en péril la sécurité nationale.

Entretemps le pays n’est pas gouverné. On a l’impression d’être dans une situation de « gestion des affaires courantes », en attendant la prochaine échéance électorale. Le délitement des institutions est visible dans les décisions et contre-décisions du gouvernement, les rappels à l’ordre dont l’origine est difficilement vérifiable et le manque de cohésion gouvernementale.

(…) La chute des prix du pétrole, il y a près de quatre ans, a mis à nu l’extrême vulnérabilité de notre économie, basée sur le système de la rente et du clientélisme. Paradoxalement, c’est durant la période de l’aisance financière que notre dépendance économique s’est considérablement accrue, alors que, disposant de moyens colossaux, nos gouvernants auraient dû engager des réformes structurelles pour diversifier l’économie et réduire la dépendance aux hydrocarbures. (…)

Près de quatre ans depuis le début de la crise, nous constatons que le pays ne dispose toujours pas d’une stratégie pour faire face à la crise et placer l’économie sur les rails d’une croissance durable. Les gouvernements qui se sont succédé ont tous échoué, parce que faute de légitimité et de volonté politique, le pouvoir en place n’a pas eu le courage d’engager les réformes indispensables et d’aller chercher l’argent là où il est.

(…) Le front social est en ébullition. Cette montée des tensions sociales était tout à fait prévisible. Elle est le produit des mesures improvisées prises par le gouvernement qui visent à faire supporter le poids des ajustements aux couches populaires. Des mesures qui se font déjà ressentir en termes d’augmentation vertigineuse du coût de la vie et de dégradation des conditions de vie des Algériens.

Des franges importantes de la population sont condamnées à la paupérisation, sinon à la pauvreté. Il est donc compréhensible que le front social s’embrase. Le pouvoir en place, de par sa  nature autoritaire, a recours à la force face à la contestation. De quoi pousser les contestataires à la radicalisation de leurs mouvements. En refusant la voie du dialogue et de la concertation, le pouvoir joue avec le feu. Le risque de dérapage est réel. Le pouvoir en portera seul la responsabilité.

Le pouvoir en place est resté, jusqu’à présent, fermé à tout dialogue avec l’opposition. D’abord, cloitrés qu’ils sont dans leurs certitudes et leurs illusions, les tenants du pouvoir nient que notre pays connaît une grave crise. Ils accusent l’opposition de noircir le tableau et de vouloir déstabiliser le pays.

Ensuite, ils ne conçoivent pas l’opposition nationale comme un partenaire politique, mais comme un ensemble de formations politiques devant, nécessairement, s’insérer dans l’agenda du pouvoir en place, notamment, servir de faire valoir pour les élections et de vitrine démocratique pour l’image du pays à l’étranger.

(…) Alors que le pouvoir baigne dans la confusion et l’immobilisme, et maintenant que les échéances électorales législatives et locales, qui ont mobilisé nos partis autour de leurs agendas électoraux, sont derrière nous, n’est-ce pas le moment pour l’opposition de se retrouver, de se ressourcer, de laisser les différences de côté et de se renouveler, à travers l’action commune, autour de ce qui nous unit ?

La gravité de la situation exige de l’opposition nationale qu’elle se regroupe en adoptant une démarche commune concertée pour amener le pouvoir en place à engager un dialogue sérieux, pour sortir notre pays de l’impasse globale dans laquelle il se trouve et de lui éviter de nouvelles épreuves.

Mesdames et Messieurs,

Notre parti, Talaïe El Hourriyet, reste fermement attaché à l’action unitaire de l’opposition nationale. Il reste ouvert à toutes les initiatives tendant à sauvegarder l’Etat Nation.(…)

 




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