24 novembre 2024
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Répression et manipulation de l’opinion

Détenus d'opinion

La main sombre du régime continue de ravir la liberté de milliers d’Algériens. Les rafles des valeureux algériens se poursuivent partout. 

Aucine détente n’est sur les tablettes du régime. Le tour de vis continue. A Jijel, arrestation du militant et syndicaliste CNAPESTE, Abdeslam Azizi, dans la soirée de  mardi 21 décembre avec perquisition au domicile par la police de Tahir.
Smail Mendas a été transféré ce mardi de la prison de Bouira vers la prison de Béjaïa. C’est le deuxième transfert de ce détenu d’opinion après celui du 2 décembre de la prison de Tidjelabine (Boumerdes) vers la prison de Bouira. Smail Mendas a été condamné à 2 ans de prison ferme assorti d’une amende.
A Ghardaia qui, depuis longtemps, vit sous l’arbitraire, Aissa Slimane Bouasbana a été placé sous contrôle judiciaire après sa présentation devant le juge d’instruction du tribunal d’El Guerrara (Ghardaia ce mardi.
Le verdict est tombé le 21 décembre 2021 dans le procès en appel de Samir Azzouz. Il a condamné à 2 mois de prison ferme (couverture de sa durée d’emprisonnement), rapporte le CNLD.
La situation des détenus de Sétif n’est pas mieux. Samir Azzouz quitte la prison aujourd’hui après avoir purgé sa peine de 2 mois de prison ferme. Le parquet avait requis l’aggravation de la condamnation prononcée en première instance à l’encontre de Samir Azzouz, lors de son procès en appel le 14 décembre à la cour de Sétif, ajoute le CNLD.
Mohad Gasmi qui a porté haut le feu de la contestation du sud essuie les foudres des autorités. Son procès en appel est programmé pour le 26 janvier à la cour de Adrar. Mohad Gasmi a été lourdement condamné le 17 octobre au tribunal criminel d’Adrar. Il a été condamné à 5 ans de prison ferme assorti d’une amende avec interdiction d’exercer son droit de vote durant 5 ans, rapporte le comité national pour la libération des détenus.
Crise sociale, doublée d’une insondable crise de confiance en les institutions, un régime impopulaire, une crise économique particulièrement profonde, paralysie des centres de décision, incapacité à remettre le pays sur chemin de la relance… rien ne marche depuis l’arrivée au pouvoir de Tebboune et ses mentors.
Près de 300 Algériens sont détenus arbitrairement dans les prisons. Près de 10 000 citoyens sont interpellés depuis deux ans, rapportent plusieurs organisations de défense des droits de l’homme.
Un candidat à la précédente présidentielle, Ali Ghediri, est en détention provisoire depuis deux ans. Hamou Boumedine, Fethi Gheras, Bouaziz Ait Chebib sont quelques-uns des noms des figures contestataires que le régime a décidé de mettre derrière les barreaux.
Après la déferlante du Hirak pendant un an et demi, le régime, profitant de la crise sanitaire, a réussi à renverser la vapeur en procédant à des arrestations massives parmi les militants les plus actifs.
Toutes les voix dissidentes sont arrêtées, certaines condamnées à de lourdes peine sur la base de dossiers imaginaires. D’autres sont en détention provisoire. Par la même occasion, il a instauré un climat de terreur, paralysant les ressorts de résistance de la société.
Les partis sont empêchés de toute action, la presse muselée et censurée. Elle est de fait devenue un simple courroie de transmission de la propagande officielle.
Mais tout va bien dans le meilleur des mondes pour ceux qui tiennent le pouvoir.
Yacine K.

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