21 novembre 2024
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AccueilMondeGuerre en Ukraine : plus de 200 diplomates russes expulsés

Guerre en Ukraine : plus de 200 diplomates russes expulsés

Diplomates russes expulsés

L’Italie, le Danemark, la Suède, l’Espagne ou encore la Slovénie ont, à leur tour, annoncé l’expulsion de dizaines de diplomates russes, marquant une nouvelle dégradation des relations avec Moscou. Des mesures qui font suite à la découverte de massacres imputés aux forces russes près de Kiev, le 3 avril dernier. 

Après le choc, l’indignation et les réactions à la suite de la découverte, à Boutcha, de nombreux cadavres de civils : les expulsions de diplomates russes en Europe se succèdent. Au total, en 48 heures, de très nombreux diplomates ont été expulsés au Danemark, en Suède, en Italie, en Lituanie, en France, en Espagne, et aux dernières nouvelles en Slovénie.

Quinze diplomates russes ayant « mené des activités d’espionnage sur le sol danois » ne sont plus acceptés sur le territoire, a notamment fait savoir le ministre danois des Affaires étrangères, Jeppe Kofod. Même chose en Italie, où la sécurité nationale est invoquée pour expliquer l’expulsion de 30 diplomates russes.

Ces employés constituent « une menace pour celles et ceux qui cherchent une protection chez nous », a expliqué la ministre allemande des Affaires étrangères, Annalena Baerbock. L’Allemagne accueille, en effet, plus de 300 000 réfugiés ukrainiens.

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Les autorités russes dénoncent le « manque de clairvoyance » européenne, regrettent « la réduction des possibilités de communiquer au niveau diplomatique », et déplorant la dégradation des relations entre la Russie et l’UE. Le porte-parole du Kremlin, Dmitri Peskov, évoque « des mesures de représailles ».

La semaine dernière déjà, plusieurs États européens avaient déjà pris des mesures similaires. La Belgique, les Pays-Bas, la Pologne avaient choisi de ne plus accepter sur leur sol la présence de certaines personnes travaillant pour l’ambassade ou le consulat de Russie.

Enfin, ce mardi, le chef de la diplomatie européenne a, lui aussi, annoncé avoir décidé de déclarer « persona non grata » plusieurs membres de la représentation russe auprès de l’UE. En cause, dit-il, des « activités contraires » à leur statut de diplomates. « L’ambassadeur russe a été convoqué aujourd’hui par le secrétaire général du service d’actions extérieures pour lui communiquer cette décision », a fait savoir Josep Borrell, sans préciser le nombre de personnes concernées.

Au-delà de l’indignation de pays comme la Slovénie par exemple, face aux exactions attribuées aux soldats russes contre des civils ukrainiens, les chancelleries européennes, à l’instar de la diplomatie de l’UE notamment, semblent donc craindre que ces diplomates se prêtent en fait à des activités d’espionnage.

C’est ce qu’avaient par exemple assuré ouvertement les autorités néerlandaises et belges, la semaine dernière, au moment d’annoncer l’expulsion d’une trentaine de personnes « soupçonnées d’implication dans des opérations d’espionnage », d’après les mots des autorités de Bruxelles. Des termes repris par le Danemark ce mardi et, dans un langage plus diplomatique, on devine des raisons similaires du côté de Paris, de Berlin ou de Rome. RFI

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