21 novembre 2024
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Libye : la nomination de Sabri Boukadoum bloquée par les Emirats

Que reprochent les Emirats arabes unis à Sabri Boukadoum ?

Le secrétaire général de l’ONU, Antonio Guterres, a proposé au Conseil de sécurité que l’ex-ministre algérien des Affaires étrangères Sabri Boukadoum devienne le nouvel émissaire de l’Organisation pour la Libye mais les Emirats arabes unis ont bloqué sa nomination, selon des diplomates.

Elle est belle l’amitié algéro-émiratie ! Lors d’une réunion tendue lundi du Conseil de sécurité consacrée à la situation libyenne, certains pays comme le Ghana, l’Irlande ou la France ont une nouvelle fois réclamé que le poste, vacant depuis novembre, soit pourvu « dès que possible ». Depuis l’automne, le renouvellement de la mission politique de l’ONU (Manul) n’a pu s’effectuer que pour des périodes courtes de quelques mois, notamment en raison de l’impossibilité du Conseil à se mettre d’accord sur un nouvel émissaire. Le mandat de la Manul expire le 31 juillet.

La semaine dernière, le chef de l’ONU, après plusieurs tentatives vaines, a proposé aux 15 membres du Conseil le nom de M. Boukadoum. « Seuls les Émirats arabes unis ont refusé », a indiqué à l’AFP un diplomate ayant requis l’anonymat. Au Conseil de sécurité, les Émirats, un membre non permanent, représentent le monde arabe.

Rappelons aussi que les Émirats sont partie prenante dans le conflit inter-Libyens en finançant un groupe contre un autre. Autrement dit les milices de l’autoproclamé maréchal Haftar sont aussi financées par Abu Dhabi.

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Selon plusieurs autres diplomates, les Émirats ont expliqué que « des pays arabes et des parties libyennes avaient fait part de leur opposition » à la nomination de l’ex-responsable algérien. Ces sources n’ont pas identifié les pays et parties en question. Et voilà donc l’Algérie qui chante ses liens puissants avec les pays arabes poignardée encore une fois dans le dos.

« Diktat du camp occidental »

Il y a une « préoccupation régionale » à l’égard de la nomination de Sabri Boukadoum, a indiqué l’un de ces diplomates, en soulignant que le choix d’un ressortissant d’un pays frontalier de la Libye pose problème. Son travail serait « impossible », a ajouté cette source, en expliquant la position émiratie. En clair la position algérienne gêne les « frères » arabes dans cette affaire.

Sans évoquer directement la candidature de l’ex-ministre algérien des Affaires étrangères, l’ambassadeur russe adjoint à l’ONU, Dmitry Polyanskyi, a critiqué l’Occident qui voudrait, selon lui, garder la haute main sur le dossier libyen. Il a appelé Antonio Guterres « à avoir une approche réfléchie, équilibrée » dans sa recherche d’un nouvel émissaire. « Il faut garantir un consensus sur une candidature d’un représentant spécial en prenant en compte l’opinion des parties libyennes et des acteurs régionaux », a-t-il souligné, appelant à rejeter un « diktat du camp occidental qui considère la Libye comme son pré carré ».

En fin de séance, le Royaume-Uni et les États-Unis ont vivement rejeté les assertions russes à l’encontre de l’Occident.

La Libye, théâtre de multiples ingérences et rivalités internationales, est depuis longtemps un casse-tête pour le chef de l’ONU dans son choix d’un nouvel émissaire. Le prochain titulaire sera le neuvième en onze ans, relevait récemment une source diplomatique libyenne.

Après plus d’une décennie de chaos consécutif à la chute en 2011 de Mouammar Kadhafi, la Libye, minée par les divisions entre institutions concurrentes dans l’Est et l’Ouest, compte depuis début mars deux gouvernements rivaux, comme entre 2014 et 2021, alors en pleine guerre civile. Aucune solution à cette crise politique n’est en vue jusqu’à présent.

Il y a quelques jours, des affrontements armés entre miliciens se sont déroulés à  Tripoli même.

Avec AFP

 

12 Commentaires

  1. Question : comment les Emirat Arabes Unis peuvent-ils, à eux seuls, bloquer une proposition du Secrétaire Général des Nations Unies? A moins qu’ils ne soient devenus Membre Permanent du Conseil de Sécurité, sans que nul ne s’en soit rendu compte?

  2. Je subodore que les trois Membres Permanents occidentaux du Conseil de Sécurité ont fait savoir, en privé bien sûr, au Secrétaire Général, qu’ils opposeraient leur veto, au cas où il maintiendrait sa proposition de nommer Mr Boukadoum comme son envoyé spécial en Libye. Les mêmes, dans le même temps, ont poussés des membres du « groupe arabe » à faire savoir au Secrétaire Général leur désaccord sur son choix, ce qu’ils ont rendu public par la voix du représentant des Emirats arabes unis aux Nations-Unies.
    Avec de tels frères, l’Algérie n’a décidemment pas besoin d’ennemis!

  3. A force d’accuser à tort et à travers, on finit par ne plus être crédible. Quand on voit toute l’amitié que nous porte Haftar , la position de l’Algérie dans ce conflit qui est loin d’être d’une neutralité irréprochable , à juste titre d’ ailleurs, l’implication de parties arabes dans ce conflit,je ne vois pas pourquoi quels que soient ses compétences, notre ministre des affaires étrangères serait l’homme de la situation.

    Comment croire que l’Algérie favoriserait une partie libyenne qui ne ne nous veut pas que du bien? Ou qu’elle accepterait la nomination d’un émissaire qui nuirait à ses intérêts ?

    Ce qui se passe en Libye nous regarde, et il n’ y a pas de raison de laisser faire.

    • ce qui se passe dans les prisons avec des jeunes emprisonnés pour un poste sur les réseaux sociaux ME REGARDE AUSSI et AVANT DE REGARDER AILLEURS JE SCUTE CE QUI SE PASSE CHEZ MOI

      • Je dénonce avec le même fermeté que vous la répression, pour simple délit d’opinion, exercée par le pouvoir de fait, contre des citoyens en général, et des journalistes en particulier. En revanche, je pense que le strabisme, qu’il soit convergent ou divergent, n’a jamais été une vertu en politique!

    • Vous confondez lucidité et ce que vous appelez de façon péremptoire « accusations à tort er à travers »! Plus précisément, en matière de relations internationales, nos amis sont ceux dont les intérêts sont convergent avec les nôtres, ce qui n’est le cas, ni avec les occidentaux, ni de l’Egypte, ni, de toute évidence, avec les Emirats. Cela aurait pu être le cas pour tous les acteurs qui ont intérêt à la reconstruction et à la stabilité de la Libye, ce qui a, de tout temps, été la ligne directrice de la diplomatie algérienne. S’agissant des occidentaux et de certains pays arabes, je vois mal comment régler ce problème avec ceux-là mêmes qui l’ont créé. Je pense, en revanche à la Tunisie et aux pays de la bande soudano-sahélienne qui ont, en ce domaine, les mêmes intérêts que nous.

        • A l’instar de votre commentaire, me revient subitement à l’esprit, cette amusante comptine qui accompagnait, il y a des lustres , nos jeux de saute-mouton.

          A mayaf
          A malkuttaf
          A ẓeng u xalaf
          A ẓeng ẓeng ayen
          Tixli a mayen
          A Tterf u fargus
          Yaɣlin ddeg xarḍus
          Amer n Hend u Musa
          Cclaɣem u ɣarda lexla
          Amer n Hend u Qasi
          Cclaɣem u ɣarda t ssegi

  4. Ce mec est d »origine Marocaine et sa famille a supporte la clique des tueurs de Abane Ramdane , a savoir Boussouf et companie au Maroc. Les enfanst sont recycles dans l’administration algerienne. Boukadoum ? humm le nom est moitie arabe-moitie Amazigh

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