22 novembre 2024
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Quelle gestion de l’eau pour les autorités ?

Quand l’eau est abondante, elle est à personne. Dès qu’elle se raréfie, elle devient l’affaire de chacun. L’eau est-elle une affaire d’Etat ou une simple préoccupation du citoyen ? L’Etat peut-il satisfaire indéfiniment tous les besoins à partir d’une d’une seul eau de qualité ?

L’usager ne se trouve-t-il pas déresponsabilisé à la fois par le prix du mètre cube et par la qualité de l’eau gaspillée par tous les usages indistinctement. De plus en plus, l’eau devient un problème politique et social. On ne pense pas à économiser l’eau.

Une étude menée en France, il y a de cela plusieurs années, nous apprend que moins de 5 % de la consommation des ménages français est concernée par une qualité d’eau strictement potable. Le reste concerne les autres usages (wc, douche, vaisselle, linge etc).

Tout utilisateur a une responsabilité dans la gestion des ressources en eau. Par conséquent, il est urgent de vérifier si l’eau, ressource rare n’est pas gaspillée inutilement. Limiter le gaspillage, c’est mettre fin aux fuites importantes d’eau, c’est préserver l’eau contre toute pollution, c’est procéder au recyclage des eaux.

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Le recyclage permet non seulement de consommer moins d’eau mais de limiter également le rejet des eaux usées. Au Japon, l’eau est recyclée par immeuble parce que les japonais considèrent que le traitement de l’eau coûte moins chère que la pose de canalisations qui le transportent. L’étude de la consommation par usager donne des orientations des actions à envisager pour limiter le gaspillage.

En Algérie, cette nécessité d’une meilleure connaissance des usages de l’eau ne semble pas faire l’objet d’études et de recherches. Pourtant une consommation détaillée des différents usages constitue un enjeu stratégique en vue de dégager des priorités d’actions pour une meilleure politique de contrôle des usages de l’eau. Dans tous les pays du monde pour économiser l’eau des solutions de recyclage et de maîtrise des eaux sont recherchées.

Le recyclage permet en effet une politique de cycle de l’eau en protégeant la ressource quantitativement et qualitativement. Et dire qu’en Algérie d’importantes stations d’épuration ont été importées sans savoir dans quelles conditions ? Le procédé technologique retenu ? Les motivations de ce choix ? Auprès de quels fournisseurs ou intermédiaires ? A quels prix ? Dans quel Etat sont-elles aujourd’hui ? Le coût de fonctionnement en consommation d’énergie électrique ?

Quels services rendent-elles à l’environnement ? Et finalement à qui ont-elles profité ? C’est pourquoi, il est opportun de faire le bilan des dépenses engagées en matière de traitement et d’épuration des eaux, d’inviter les pouvoirs publics à se pencher sur la question et d’inciter les ménages algériens à économiser cette ressource rare par une tarification graduelle plus sévère et les entreprises utilisatrices à recourir au développement des techniques de recyclage des eaux. Car aujourd’hui, plus que jamais, la question de la légitimité tient de plus en plus à une efficacité des gestionnaires dans la satisfaction des usages dans toute leur diversité.

Que la gestion concrète soit opérée par un opérateur public ou privé, national ou étranger. Là n’est pas le problème. L’essentiel est que la gestion soit prise en charge sérieusement et solidairement. Il y va de notre santé à tous.

  Dr A. Boumezrag

 

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