Le dossier du journaliste-blogueur et militant des droits humains, Hassan Bouras, a été encore une fois renvoyé au 4 septembre, nous informe le CNLD. Comme des dizaines d’autres détenus d’opinion, cela fera une année que Hassan Bouras est en prison sans jugement.
Hassan Bouras est membre important de la Ligue algérienne des droits de l’Homme (LADH). Journaliste et blogueur engagé, il dénonce la corruption et l’usage de la torture en Algérie. C’est dire qu’il gêne beaucoup ceux qui dirigent le pays.
Hassan Bouras a été placé sous mandat de dépôt par le juge d’instruction du tribunal Sidi M’hamed d’Alger dimanche 12 septembre 2021 après sa présentation devant le procureur, ajoute la même source.
Hassan Bouras est accusé d’adhésion à une organisation terroriste, à des organisations terroristes subversives, apologie du terrorisme, de complot contre la sûreté de l’Etat en vue de changer de régime et d’utilisation de la technologie et des médias pour mobiliser contre l’autorité de l’Etat pour la partie criminelle de son dossier. Autant dire des accusations imaginaires comme toutes celles qui visent les prisonniers de conscience qui sont près de 300 dans les prisons algériennes.
Comme cela ne suffisait pas, Hassan Bouras est aussi d’atteinte à l’unité nationale, d’outrage à corps constitué et de promotion d’informations mensongères. Voilà pour faire de ce digne fils du pays un dangereux individu, selon les autorités.
Hassane Bouras a été arrêté le 6 septembre 2021 par des éléments de BRI avec perquisition au domicile. Il a été transféré d’El Bayadh vers la wilaya d’Alger dans la nuit du vendredi 11 septembre.
Le journaliste Mohamed Mouloudj est également en détention provisoire. Ce journaliste du quotidien Liberté, aujourd’hui fermé, a été arrêté le 12 septembre en milieu de journée à Tizi Ouzou. Selon nos informations, il a été arrêté par la brigade de gendarmerie de Bouhinoun.
Près de 300 prisonniers de conscience dont des hommes politiques, des avocats, des écrivains, des militants autonomistes et indépendantiste kabyles, des étudiants, des hommes d’affaires sont détenus.
Sofiane Ayache