La cheffe du gouvernement français, Elisabeth Borne, a passé 24 heures en Algérie. Mme Borne a participé à une réunion intergouvernementale avec une quinzaine de ses ministres et leurs homologues algériens, premier pas politique pour relancer la relation Paris-Alger.
Après la visite d’Emmanuel Macron, fin août, pas d’annonce sur les visas ou le gaz. Mais avant de quitter Alger, Élisabeth Borne nous a accordé un entretien où elle revient sur les avancées encore modestes, mais positives, de ce déplacement.
RFI : Mme la Première ministre, vous avez emmené avec vous quinze ministres, c’est du jamais-vu, entre Paris et Alger. Ça symbolise que le dialogue entre Paris et Alger est de nouveau fluide ?
Élisabeth Borne : Absolument, ça symbolise notre volonté commune, après le déplacement du président de la République en Algérie fin août, de relancer notre coopération dans tous les domaines. Et c’était important, pour ce faire, qu’il puisse y avoir un contact entre chaque ministre et son homologue. D’abord, je pense que c’est important de se connaître. Et puis, ça a été des discussions très franches sur beaucoup de sujets entre les ministres. Ça permet de lever un certain nombre de malentendus, ça permet aussi de se définir un agenda de travail pour les prochaines semaines, les prochains mois. Et on est vraiment convenus que les relations doivent être en continu, elles doivent être fluides. On ne va pas attendre le prochain comité interministériel pour constater que certains dossiers n’ont pas avancé ; il faut que tout au long de l’année, on puisse avoir des échanges pour débloquer, le cas échéant, des dossiers.
La question très importante des deux côtés de la Méditerranée, c’est la délivrance des visas. Là aussi, il y a encore des malentendus, des blocages ?
Je pense que les échanges qui ont pu intervenir entre Gérald Darmanin et son homologue, qui vient d’être nommé, ont été très utiles. Je pense qu’on se comprend bien, qu’on a pu partager nos attentes réciproques, et je n’ai pas de doute que c’est quelque chose qui va pouvoir se régler maintenant rapidement.
Dans les prochaines semaines ? Dans les prochains mois ?
Oui, je pense que dans les prochaines semaines certainement.
Sur le gaz, il y avait aussi de l’attente. Est-ce que la France n’arrive pas trop tard, pour essayer d’avoir plus de livraisons de la part de l’Algérie ?
Alors, ce n’était pas l’objectif du déplacement, parce qu’on sait bien que l’Algérie n’a pas la possibilité d’augmenter à court terme sa production et donc ses exportations. Mais on a pu échanger sur les sujets énergétiques, les perspectives, on va dire, pour plus tard. Et puis les enjeux aussi d’efficacité énergétique, de développement des énergies renouvelables, le développement aussi de l’hydrogène. Ce sont tous ces sujets globaux, sur lesquels on a pu échanger et sur lesquels moi, je souhaite que l’on puisse continuer à travailler. Que nos entreprises puissent continuer à se développer aussi, en partenariat, avec l’Algérie.
Vous avez aussi évoqué la situation sécuritaire dans le Sahel, vous partagez la même inquiétude qu’Alger sur la situation là-bas ?
On voit qu’on a beaucoup d’instabilité, dans le Sahel. Donc, je pense que c’est important que l’on puisse travailler la main dans la main pour permettre une stabilisation de la situation dans ce domaine.
Ce n’était pas votre première visite ici, vous y étiez venue en tant que patronne de la RATP. Première fois en tant que Première ministre ; vous avez visité le mémorial du Martyr, le cimetière européen ; vous avez ressenti personnellement le poids de ce passé, de cette mémoire ?
Ce poids, il est forcément important, et c’est aussi la démarche des deux présidents de la République de mettre en place une commission d’historiens, à la fois avec des historiens algériens et des historiens français, pour qu’on puisse aller au bout de ce travail de mémoire. Je pense que c’est important qu’on puisse faire ce travail pour nous permettre aussi de regarder vers l’avenir et d’avancer ensemble.
L’avenir, ça peut être une visite de votre homologue ou du président algérien en France ?
Je pense qu’on aura certainement des visites réciproques après le déplacement du président de la République et le déplacement de ces deux jours avec mes ministres.
RFI
« La question des visas » !!! C’est incroyable quand on voit que les visas ont une importance plus grande que les questions économiques pour tout un pays. On voit donc qui s’interesse aux visas « ! Comme macron l’a dit c’est la issaba et sa progéniture qui ont besoin de ces laissez passer pour se la couler douce sur la cote d’azur. Sinon pourquoi demander des visas pour aller chez les colons comme ils aimaient nous chanter a longueur d’années? Yakhi les pieds nickelé sans aucun honneur. Et votte hizb franca ? Et votre « haine » de tout ce qui est francais ? Et votre introduction de l’anglais ? Pourquoi donc ne pas demander de joindre le commonwealth etc. etc. ? Mais l’hypocrisie de ce régime maffieux est unique au monde.