Après trois heures passées dans le salon d’honneur de l’aéroport de Rabat-Salé, vendredi 13 janvier, les joueurs marocains sont rentrés chez eux faute d’autorisation de décollage de la part des autorités algériennes.
Scenario à rebondissements pour la venue ou pas de l’équipe marocaine de football. La sélection marocaine, censée prendre part au Championnat d’Afrique des nations (CHAN) de football, se trouvait vendredi 13 janvier au matin à l’aéroport de Rabat-Salé pour se rendre en Algérie. Un avion de la compagnie Royal Air Maroc (RAM) était sur le tarmac. A l’heure où nous écrivons, elle ne participera pas à ce championnat d’Afrique.
Les revirements et autres ordres et contre-ordres renseignent sur la complexité des relations entre ces deux pays. Une simple participation sportive est devenue une affaire d’Etat. Il est manifeste qu’il y a une volonté d’instrumentalisation de cette affaire. Le Maroc a insisté à décoller de son territoire et l’Algérie a maintenu sa volonté d’interdiction du survoler notre pays.
L’équipe du Maroc quitte l’aéroport faute d’autorisation de décollage
Les Lions de l’Atlas attendaient le feu vert d’Alger pour le décollage. En effet, le 22 septembre 2021, l’Algérie avait fermé son espace aérien à tous les avions civils et militaires marocains après avoir rompu ses relations diplomatiques avec Rabat. Ce problème d’autorisation de survoler l’espace aérien algérien est, depuis plusieurs jours, l’explication avancée par la Fédération marocaine pour justifier l’incertitude autour de la participation de l’équipe nationale A’. Faute d’un signal positif de la part d’Alger, vers 12h30, heure locale, l’équipe du Maroc a quitté l’aéroport.
« Les joueurs se sont préparés depuis des mois, nous avons tout mis en place pour les préparer au mieux, mais en l’absence d’une réponse favorable des autorités algériennes, nous ne pourrons pas disputer le CHAN. Ces jeunes voulaient prendre part à la compétition et démontrer, eux aussi, leur niveau de jeu avec la volonté de gagner cette compétition comme les précédentes », a déclaré Fouzi Lekjaa, président de la FRMF, à la sortie de l’aéroport.
L.M./RFI