Riposte internationale condamne avec la plus grande fermeté l’injustice et l’arbitraire qui viennent de frapper la Ligue algérienne pour la défense des droits de l’Homme (LADDH), à savoir sa dissolution pure et simple.
Riposte internationale dénonce les procédés en totale violation des dispositions réglementaires et des traités internationaux régulièrement ratifiés et soutient que cette décision est éminemment politique. Elle participe de fait à la volonté manifeste du pouvoir de mettre au pas la société civile et d’asphyxier toute voix discordante.
Riposte internationale rappelle que l’histoire particulière de ce fleuron de la lutte en faveur des droits de l’Homme plonge ses racines au début des années 1980. Faut-il rappeler que les porteurs de ce projet se sont vu infliger des peines d’emprisonnement au motif d’atteinte à la sûreté de l’Etat, et que même la stratégie de la duplication du régime à l’époque en simulant la création d’une autre ligue n’a pas suffi à brouiller le message de ce combat encore moins le dévoyer.
Riposte internationale considère pour sa part que cette décision lourde de sens, ne trompe ni les citoyens algériens ni les instances internationales quant à son véritable objectif. Il est clairement assumé que le pouvoir souhaite étendre le bâillon qui empêche la dénonciation de toutes formes d’exactions intervenues depuis le 19 février 2019.
Le choix de s’attaquer à la LADDH est un fait gravissime, qui n’a même pas été envisagé dans les années 1990 avec le contexte que l’on connaît. Riposte internationale prend à témoin la communauté internationale sur cette énième dérive et reste solidaire de la LADDH et de l’ensemble des militants des droits humains.
Riposte internationale affirme sa solidarité avec la LADDH et ses militants injustement emprisonnés, réclame par ailleurs l’annulation pure et simple de cette décision arbitraire, et la remise en liberté inconditionnelle de l’ensemble des détenus politique et d’opinion.
Pour le Bureau Fédéral
Le président, Ali Aït Djoudi