Le Belge Marc Tarabella et l’Italien Andrea Cozzolino, qui nient toute malversation, ont eux-mêmes approuvé cette décision, qui ouvre la voie à de futures auditions par les enquêteurs.
La justice belge va pouvoir lancer ses auditions. Le Parlement européen a voté, jeudi 2 février, la levée de l’immunité de deux eurodéputés cités dans le scandale de corruption présumée au profit du Qatar et du Maroc. Le Belge Marc Tarabella et l’Italien Andrea Cozzolino, déjà temporairement exclus du groupe des Socialistes & démocrates, se sont prononcés pour la levée de leur propre immunité. Ils nient toute malversation.
Selon le rapport parlementaire sur la levée de l’immunité de Marc Tarabella, rédigé par l’eurodéputée insoumise Manon Aubry, l’élu de gauche « est soupçonné d’avoir appuyé certaines positions au sein du Parlement européen en faveur d’un État tiers en échange de récompenses en argent liquide ». Un ancien eurodéputé socialiste a affirmé en décembre lui avoir versé « entre 120 000 et 140 000 euros », en plusieurs fois, pour son aide dans les dossiers liés au Qatar.
Quant à Andrea Cozzolino, qui était jusqu’en janvier président de la délégation du Parlement européen pour les relations avec le Maghreb, il « est soupçonné d’avoir participé à un accord (…) qui prévoyait une collaboration afin de protéger les intérêts d’États étrangers au Parlement européen », selon le rapport parlementaire le concernant. Et ce « notamment en empêchant l’adoption de résolutions parlementaires qui pourraient nuire aux intérêts de ces États, en échange de sommes d’argent ». Francetvinfo/AFP