L’Algérie a « fermement » condamné, mercredi la violation de la souveraineté nationale par des personnels diplomatiques, consulaires et de sécurité relevant de l’Etat français qui ont participé à une opération clandestine et illégale d’exfiltration d’une ressortissante algérienne dont la présence physique sur le territoire national est prescrite par la justice algérienne, indique un communiqué du ministère des Affaires étrangères et de la Communauté nationale à l’étranger.
Séisme diplomatique en vue entre l’Algérie, la France et la Tunisie pour une militante, Amira Bouraoui qui ne voulait plus se retroucer en prison pour ses opinions.
« Le ministère des Affaires étrangères et de la Communauté nationale à l’étranger a exprimé aujourd’hui à l’Ambassade de France la ferme condamnation par l’Algérie de la violation de la souveraineté nationale par des personnels diplomatiques, consulaires et de sécurité relevant de l’Etat français qui ont participé à une opération clandestine et illégale d’exfiltration d’une ressortissante algérienne dont la présence physique sur le territoire national est prescrite par la justice algérienne », souligne le communiqué.
Dans cette note officielle, l’Algérie rejette ce développement « inadmissible et inqualifiable » qui cause « un grand dommage » aux relations algéro-françaises, ajoute la même source.
Vu la teneur du communiqué de la présidence qui rappelle l’ambassadeur d’Algérie en France et celui du ministère des Affaires étrangères, tout porte à croire que les relations entre les deux pays viennent de subir un coup de froid qui pourrait remettre en cause toutes les déclarations de bonnes intentions échangées entre Macron et Tebboune.
Cette énième crise renseigne non seulement sur la fragilité des relations entre les deux pays mais aussi sur la grande différence dans le traitement de leurs ressortissants.
Sofiane Ayache